La tournée des festivals de l’été s’est poursuivie avec un arrêt bien mérité à Pete The Monkey. On vous en avait parlé dans notre sélection des festivals à faire cet été et on ne s’était pas trompé : Pete The Monkey, c’est magique. Après une première journée riche en émotions, c’est lors du deuxième jour de Pete The Monkey qu’on a retrouvé Fishbach pour lui tirer les cartes. Alors, que lui ont révélé les astres ?
Propos recueillis par Manon L’Huillier et Eva Darré-Presa
La Papesse : La concentration
Est-ce que tu écoutes de la musique quand tu travailles ?
Absolument, j’en écoute tout le temps mais quand je travaille – en dehors de celle que je fais évidemment – ce sont plutôt des musiques de films pour la concentration, comme Elmer Bernstein ou Vangelis, c’est hyper propice à laisser trainer son esprit. Et pendant les pauses c’est plutôt le silence absolu, le calme !
La Roue de la Fortune : Le hasard, les opportunités de la vie
Quel moment a été révélateur pour toi dans ta carrière de musicienne ?
Puisque nous sommes ici, je dirais justement Pete The Monkey ! Je n’oublierai jamais ce premier concert sous un arbre, très romantique. Je savais que j’étais déjà chanceuse d’être là. Cela fait 8 ans que je viens, mais cette année je ne suis pas Fishbach, avec ce projet très introspectif et solo, je suis avec le collectif La Folie où nous partageons tout ensemble et nous nous complétons tous. J’ai besoin de ça, je m’en rends compte de plus en plus et c’est aussi une révélation.
Le Monde : L’aboutissement et l’épanouissement
As-tu un moment considéré avoir atteint ton objectif ou l’un des plus gros objectifs de ta carrière ?
Non je n’ai jamais eu ce sentiment d’aboutissement. Dans ce métier on est dans une quête permanente qui n’est jamais aboutie, et le seul moment où l’on croit réussir à l’atteindre c’est quand on sort un disque car on fige l’instant – Mais même là on reste frustré ! – Mais si je devais vraiment choisir, l’un de mes plus beaux aboutissements a été de remplir l’Olympia 5 mois avant la date, ça c’était une grande fierté.
Le Diable : Les désirs et les fortes énergies créatrices
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
On peut me souhaiter de devenir la chanteuse que j’ai toujours voulu être et que je n’ai pas encore réussi à être. Je ne suis pas une chanteuse de variété, je me retrouve plus dans des Nina Hagen ou Bonnie Banane.
Il faut embrasser l’époque et l’époque change, je veux faire des choses plus hybrides, spontanées et conceptuelles, prendre des risques et me libérer de mes carcans et schémas classiques de construction d’album qu’on impose aux artistes. Souhaitez moi de tenir bon dans cette voie !
La Justice : L’équilibre et l’harmonie
As-tu une routine de création ?
Je n’ai aucune discipline quand il s’agit de travailler ! J’y pense tout le temps, j’ai souvent des idées de mélodies, des conversations entendues, ce que je lis, ce que j’entends à la radio ou à la télévision et je note tout dans mon carnet, ça c’est un vrai rituel. Être dans l’écoute, me nourrir des voix des gens. Et c’est souvent là que l’inspiration arrive et que tout ressort soudainement.
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