Cinq livres érotiques à ne pas lire dans le métro 

L’hiver est bien entamé, et pour supporter les longues soirées froides qui se profilent, nous vous proposons cinq best-sellers de la littérature érotique pour éveiller vos sens et réchauffer votre corps et votre cœur. Ces livres sont à lire dans le confort de votre chambre, sauf si vous aimez le danger. 

Article écrit par Laury Robert

Depuis une dizaine d’années, la littérature érotique s’est faite une place dans le paysage littéraire. Souvent méprisée, décrite comme le passe-temps de la ménagère de plus 50 ans, la littérature érotique s’est métamorphosée.

Guidée par des livres comme Cinquante nuances de Grey d’E.L. James (éditions JC Lattès, 2012), au succès phénoménal, la littérature érotique se pare d’une nouvelle couverture pour séduire un public de jeunes adultes. De nombreux livres érotiques se retrouvent en tête des ventes littéraires, et les éditeurs ont pris la tangente en proposant de l’érotisme moderne, revisité, et dans l’air du temps.

Loin des éditions Harlequin, traditionnel éditeur de la romance érotique, et des classiques comme Cinquante nuances ou After, nous avons sélectionné pour vous cinq romans érotiques pour vous réchauffer durant les soirées froides. 

Driven, l’érotisme à 100 km à l’heure 

Avec Driven (éditions Hugo Roman), nous sommes emportés dans une romance où se mêlent vitesse et dépassement de soi. L’ouvrage a été récompensé par le prix du Meilleur roman étranger au Festival New Romance de 2016. 

Dans cette série en neuf tomes, l’autrice K. Bromberg nous offre une histoire entre Rylee Thomas et Colton Donavan. Elle est psychologue dans un foyer pour orphelins, lui, pilote et champion de Formule 1. Tous deux tentent de se reconstruire après un évènement traumatique.

Malgré quelques épisodes surjoués (certains lecteurs ont souligné le moment de la rencontre entre les deux protagonistes qu’ils jugent invraisemblable) ou répétitifs, Driven est un roman dont l’écriture, fluide, nous incite à poursuivre.

L’autrice nous donne envie de savoir comment peut évoluer l’histoire entre Rylee et Colton, notamment parce qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre. Les (nombreuses) scènes de sexe aident aussi à nous tenir en haleine : K. Bromberg parvient à ponctuer l’histoire de ces moments d’intimité bien racontés

Le premier tome est à retrouver ici

Above all, l’érotisme à haute altitude

Above all (éditions BMR, 2017) se distingue par une particularité : l’histoire se déroule au sein de l’armée américaine. Un cadre qui change des romans traditionnels. En ouvrant le livre, on se demande comment Battista Tarantini peut réussir à nous faire vivre une romance dans une institution dont on connait les codes stricts, sexistes, et où les hommes sont majoritaires. 

Evidemment, l’autrice en joue pour construire sa fiction. Elle utilise ces éléments pour « pimenter » son récit et nourrir les péripéties de la narration. Avant de les lire, on se doute déjà que certains épisodes vont avoir lieu. 

L’écriture de Battista Tarantini et la manière dont elle façonne ses personnages nous procure l’envie d’avancer dans le roman. L’histoire justement c’est celle d’Alexi Snow, lieutenant engagée dans l’armée et ingénieure en météorologie. La jeune femme est mobilisée en mer pour une mission qui va changer sa vie. Alexi a du répondant et ne se laisse pas faire, y compris face à son supérieur hiérarchique, le commandant Andreas van Allen, qui remet en doute ses compétences.

Pourtant l’alchimie entre eux est quasi immédiate. Et celle-ci va durer tout au long des trois tomes qui composent la série. Les scènes intimes sont bien choisies et placées au bon moment pour apporter un petit plus au récit. 

La trilogie est à retrouver ici

La Société, l’érotisme à la française

Est-ce que vous pensiez pouvoir retrouver l’élégance – que l’on prend souvent comme une caractéristique de la France – dans une série érotique ?

Et pourtant, c’est le pari qu’a fait Angela Behelle, l’autrice de la série La Société (éditions J’ai lu, 2012), avec ses treize livres

Si chaque histoire est liée par les personnages qui apparaissent, interviennent, et disparaissent au fil des récits, chaque tome peut aussi se lire indépendamment l’un de l’autre. Angela Behelle manie l’art des mots et nous permet de comprendre sans redondances d’où viennent chaque protagoniste quand on le voit pour la première fois dans un livre. 

La narration est écrite dans un style assez soutenu, ce qui peut parfois compliquer la lecture. Malgré ce bémol (et avouons-le, quelques incohérences qui se glissent de temps à autre dans le récit), les histoires sont fluides et avancent sans que l’on se pose beaucoup de questions. 

Attention toutefois car cette série s’adresse à un public majeur et averti. Les scènes érotiques sont décrites de manière très crue.

Les avis sur la série divergent fortement d’un lecteur à l’autre, donc on vous conseille de lire quelques extraits avant et différents avis

La série est à retrouver ici

Pari entre amis, l’érotisme sculpté dans le défi

Dans Pari entre amis (éditions BMR, 2016) de Pauline Libersart, une série en trois tomes, nous suivons la relation d’Ashley et de Joshua. La première rentre chez ses parents, dans sa ville natale, après avoir rompu ses fiançailles. Le second est un ami d’enfance d’Ashley, devenu sculpteur depuis qu’elle est partie.

Tous les deux vont se retrouver et renouer. Joshua va aider Ashley à reprendre confiance en elle grâce à un pari : lui prouver qu’elle peut prendre du plaisir avec un homme contre un dîner au restaurant. Le pari originel va évoluer en une histoire passionnée, et pas toujours de tout repos. 

Comme toujours, la fin de l’histoire est prévisible. Néanmoins, les trois tomes s’agencent et se lisent sans difficultés. Les personnages sont attachants : Joshua d’un côté qui doit composer avec ses conflits intérieurs et son passé douloureux, et Ashley de l’autre, qui sous une couverture qui laisse penser que c’est une femme sûre d’elle, a en réalité été égratignée par sa précédente relation. 

L’écriture de l’autrice nous permet de nous plonger dans les pensées et les ressentis des personnages par les descriptions qui sont faites. On pourrait regretter l’écriture à la troisième personne qui égare toujours un peu le lecteur au début. 

Leur évolution aussi est intéressante à lire et à observer au fil des trois livres. Et pour ce qui est de l’érotisme, Pauline Libersart sait nous emporter par son style dans l’instant des moments charnels entre les deux protagonistes. 

La trilogie est à retrouver ici 

Beautiful bastard, l’érotisme mêlée aux ambitions

Dans le duel amoureux de Beautiful Bastard (éditions Hugo Roman, 2013) s’affrontent Bennett et Chloé. Bennett est de retour à Chicago pour s’investir dans l’entreprise familiale. Evidemment, il est séduisant, mais aussi arrogant et un poil égocentrique. Chloé, elle, termine ses études et effectue son stage dans l’entreprise en question. 

Malgré leurs désaccords, une attirance mutuelle naît entre eux dès le début de l’histoire. C’est cette attirance que l’on se voit se construire et aboutir tout au long du livre. Christina Lauren, l’autrice, fait le choix de personnages tous les deux ambitieux et au caractère bien trempé. Et ça marche.

D’autant plus que cela permet de donner une autre profondeur à l’histoire : la narration se caractérise par des dialogues incisifs, des joutes verbales qui se transforme par la suite en scènes sensuelles où prime la recherche des corps et des sensations (et il y a beaucoup de scènes de ce genre). 

Un bémol : l’histoire entre Chloé et Bennett se déroule sur un seul tome, ce qui peut créer une légère frustration. On aurait aimé que leur relation soit plus développée et s’étende sur au moins un tome de plus. Les tomes suivants s’intéressent aux histoires d’amour dans l’entourage proche des deux personnages. 

La série est à retrouver ici

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