À une époque où Tik Tok, Instagram et Animal Crossing envahissent nos écrans, on se croirait comblés, et pourtant la génération Z rêverait de renvoyer des wizz sur MSN. Vous avez dû vous en rendre compte : le phénomène des années 2000 est en train de faire son grand retour, et on a essayé de comprendre pourquoi.
Article écrit par Laury Peyssonerie
Flashback : les années 2000 c’était comment ?
Les années 2000 c’était donner à manger à son Tamagotchi entre deux adoptions sur Nintendogs, mais c’était aussi avoir des posters de Lorie dans sa chambre et enchaîner de la tecktonic avec Diam’s et Vitaa dans le MP4 (en passant même par du Tokyo Hôtel sur les mini-enceintes du Happy Meal). En fait, les années 2000 c’était la révolution numérique, les premières années d’exploration des nouvelles technologies, et ça avait comme un goût d’excitation à l’époque, voire même un peu trop parfois (Tmtc le mot de passe Skyblog oublié lol^^)
En effet, l’an 2000 a marqué une nouvelle ère digitale et une ère qui semblait être celle de tous les possibles. En tous les cas, c’est l’effet que ça me faisait quand ma mère m’emmenait au cybercafé pour lire ses mails pendant que j’allais sur jeuxpourfilles.fr.
Mais cette tendre époque ne se résume pas qu’à ça. La mode des années 2000 c’était aussi tout autre chose : jean taille basse et string qui dépasse, pantalon évasé et top moulant, superposition de vêtements, motifs léopards et paillettes. C’était la période bling-bling colorée incarnée par Hannah Montana les Cheetah Girls.
« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », et pourtant en 2021 on s’y croirait presque.
Leur grand retour ?
Si certains éléments phares de l’époque n’ont jamais cessé de briller (big up à Diam’s), on a pu observer son grand retour dans les esprits ces derniers temps (toi aussi tu as remis un collier de perles sur ton téléphone ?). Cet élan de nostalgie fait sa place à bien des niveaux chez les people (mais pas que évidemment). Question mode, on ne cesse de voir Angèle porter ces petites barrettes pailletées.
Côté musique, Squeezie décide de mettre les années 2000 à l’honneur dans un concept de vidéo :
Pour pousser l’idée, les deux hits sont même sortis au format physique, comme à l’époque où l’on stockait encore les CD dans des pochettes de rangements : le Spotify du passé.
En fait, la sacralisation de cette époque en 2021, c’est un peu ce qu’étaient les années 80 en 2000. Il semblerait même que ce soit un sentiment qui se renouvelle de génération en génération. Nelson Mandela dirait même que la vie est un éternel recommencement, et ça explique peut-être aussi pourquoi on aime tant le vintage.
Pourquoi ?
Tout semblait plus léger, plus gai, (à commencer par Instagram qui n’avait pas pour critère de beauté la perfection) et c’est probablement pour deux raisons :
Ceux qui recyclent les pratiques du passé sont aussi ceux qui ont vécu cette période dans une position d’enfant voire d’adolescent. Enfin, je ne crois pas avoir vu ma grand-mère, ni même ma mère revêtir son jogging en velours et son crop top léopard ces derniers temps. Produits de la génération Z, concept un peu flou qui rassemble un échantillon de personnes sous les mêmes signes d’appartenances, nous arrivons à une période de notre vie où tout s’accélère. En effet, les enfants des années 2000 sont maintenant des adultes, pour certains des parents, pour d’autres des personnes tout du moins responsables. L’idée serait donc que l’on recherche cette insouciance dans les vestiges du passé. Au fond, on aimerait tous retrouver notre âme d’enfant, et c’est peut-être pour ça que l’on partage explicitement cette nostalgie commune.
Aussi, à une époque où les attentats et le virus du COVID-19 font maintenant parties intégrantes de nos vies, sans compter la crise écologique et sociétale, il semblerait que le monde ait bien changé.
En effet, selon une enquête menée par Herodote.net, les années 2000 ont été marquées par un pacifisme tout particulier, une paix d’esprit qui s’efface peu à peu et qui marque toutes les générations. On pourrait donc supposer que, la génération Z qui souffre d’une double peine (et qui voit par-dessus tout son futur se détériorer face à la crise), trouve comme seul échappatoire la remémoration du « bon vieux temps ».
PS : qui pour échange de feuilles Diddl ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet article, merci beaucoup !