La Journée mondiale de la mer devrait être célébrée tous les jours. Chaque minute passée, nous devons chérir et respecter la mer, cette incroyable étendue bleue, cette mère de la Planète Terre. Pour cette journée spéciale, nous avons décidé de vous parler de ciné avec cinq scènes immergées.
Article écrit par Maude Vuillez
Sharkwater (Les Seigneurs de la Mer), dir. Rob Stewart, 2006.
Le photographe canadien Rob Stewart était un spécialiste des requins, les défendant corps et âme. Il leur consacra littéralement sa vie, disparaissant tragiquement en mer, lors d’un tournage. En 2006, il réalise Sharkwater, un documentaire qui dénonce la pêche massive dont seuls les ailerons des requins sont coupés, le reste du squale, agonisant, rejeté à l’eau. La pratique du shark finning est problématique et trop ignorée à cause d’une squalophobie généralisée, qui provient en partie des Dents de la Mer. On ne peut donc que vous conseiller de regarder Sharkwater pour vous familiariser avec cet animal fascinant et, on l’espère, vous permettre d’oublier des clichés sur ces Seigneurs de la Mer, qui perdurent à tort.
Le Chant du Loup, dir. Antonin Baudry, 2019.
Les claustrophobes fuient ce film et c’est sans surprise. Ce César du meilleur son, s’offre comme un huis-clos. Véritable thriller, qui rend cette machine de guerre singulière encore plus inquiétante et mystérieuse, est réalisé avec une approche très réaliste du milieu, flirtant avec le documentaire. On ne voit que très peu l’eau, mais on la sent, on ressent toute la pression qui pèse sur ce sous-marin et on imagine l’immensité de l’Océan. Le silence, grande thématique du film, est dupliqué et le moindre son, semble jaillir des abysses.
Life of Pie (L’Odyssée de Pie), dir. Ang Lee, 2012.
Véritable conte, séduisant petits et plus grands, Ang Lee signe un petit chef-d’œuvre avec son Odyssée de Pie. Aux airs d’une Arche de Noé, un adolescent se retrouve avec un Tigre du Bengal sur un canot de sauvetage. Entre illusions, hallucinations, les limites entre réel et imaginaire sont brouillées. Immersion au cœur d’un Océan sans fin, les animaux surgissent littéralement des profondeurs, comme dans cette merveilleuse scène où une baleine jaillit au-dessus de ce bateau de fortune, faisant tressaillir les vagues.
El faro de las orcas (Le Phare aux Orques), dir. Gerardo Olivares, 2016.
Clin d’œil à Sauvez Willy, où un enfant se lie d’amitié avec un orque, ce film espagnol nous plonge au cœur de la Patagonie. On sent le sel marin, le vent, les vagues, dans chaque plan. L’Océan n’est jamais loin, tout le film semble d’ailleurs nous immerger en son sein, par le biais du petit Tristan. Ce petit garçon autiste trouve apaisement et sérénité grâce aux orques qui, alors qu’on ne l’espère plus, viennent près du rivage. Les cétacés sont présentés comme sensibles et aimants. Disponible sur Netflix, on ne peut que vous conseiller ce film, inspiré de faits réels.
崖の上のポニョ (Ponyo sur la falaise), dir. Hayao Miyazaki, 20008.
Dans un autre registre, un film d’animation devenu incontournable : Ponyo sur la falaise. Cette fable est portée par le petit Sosuke qui, un jour, découvre une petite fille poisson rouge : Ponyo. Une fascination mutuelle naît entre les deux protagonistes et ce film, par sa thématique, nous sensibilise tout en douceur à l’écologie. Fantastique et si réaliste, par des effets spéciaux d’une pure justesse et finesse, Miyazaki nous plonge dans un Océan surprenant de rebondissements et surtout, de toute beauté.
https://www.youtube.com/watch?v=eC0JThNWT2A