Interview Prédictions #9 – Printemps de Bourges 2023 : Sofie Royer

C’était il y a deux mois, le Printemps de Bourges ouvrait la saison des festivals. L’occasion de se retrouver après l’hibernation hivernale et reprendre nos fameuses Interviews Prédictions. Le concept ? Tirer les cartes à des artistes qu’on adore… et leurs poser des questions sur leur parcours musical. C’est parti pour ce premier rendez-vous mystique de la saison avec la seule et l’unique, Sofie Royer.

Crédits photo : Alma-Lïa Masson-Lacroix

Propos recueillis par Eva Darré-Presa

L’Impératrice – la créativité, l’art de la parole

Est-ce que tu peux nous parler de ton processus d’écriture, de composition ?

Je vais d’abord commencer par composer la chanson. S’il y a des accords qui me viennent à l’esprit, ça me prend un moment avant de tout poser. Je suis assez fainéante à ce sujet ! Il me faut du temps avant d’aller m’assoir au piano. Mais c’est comme ça que commence la plupart de mes chansons. Une fois que j’ai la structure, je m’attaque aux paroles, ou du moins je commence à chanter. Je fredonne et la mélodie devient des mots et les mots deviennent une chanson.

L’étoile : symbole des artistes, de l’intuition et de la sensibilité 

Est-ce qu’il y a quelque chose qui te touche particulièrement et que tu souhaites raconter avec tes chansons ?

Je pense que ce que j’aime c’est laisser de l’ambiguïté dans mes chansons, pour que ceux qui m’écoutent choisissent leurs propres interprétations. Parfois, cela m’arrive aussi : j’écris une chanson et son sens ne m’apparait que plus tard. Je pense que dans la vie les choses nous sont dites assez franchement, j’ai alors souvent envie de laisser plus de place à l’imagination et au mystère dans mes chansons. Je suis mon intuition.

La tempérance : le dialogue, la bienveillance

Le feat de tes rêves ?

Le feat de mes rêves ? Je ne sais pas, je suis un peu superstitieuse avec mes rêves ! Mais s’il peut être mort : Bach ! Ou Prince. C’est d’ailleurs le jour de la mort de Prince aujourd’hui et l’anniversaire de ma mère ! Une sacrée journée.

La force : le courage et la ténacité pour aller au bout de ses objectifs 

Qu’est-ce qui t’aide à persévérer dans ton travail ?

Je pense que c’est la cohérence. J’essaie de ne pas être trop difficile avec moi même. Parfois ce que je fais est bien, parfois c’est moins bon. Mais j’essaie d’être bienveillante envers moi-même, c’est ce qui importe le plus.

Crédits photo : Alma-Lïa Masson-Lacroix

L’ermite : la réflexion / le temps nécessaire pour comprendre les choses 

Comment en es-tu arrivée à faire la musique que tu fais aujourd’hui ? Combien de temps as-tu pris pour trouver ton identité musicale ? 

Oh c’est vraiment une carte faite pour moi ! En fait c’est justement en étant une ermite. J’étais très impliquée dans les scène musicales à Londres et Los Angeles puis j’ai dû partir puisque ma mère est tombée malade. Donc je suis rentrée à Vienne et je suis surtout restée seule là-bas. J’ai commencé à faire de la musique pour moi-même. Avec du recul j’aurais peut-être du enregistrer les chansons plusieurs fois mais tout a été enregistré en une fois, au sous-sol de mon école d’art. Puis j’ai tout envoyée à mon ancien responsable, Peanut Butter Wolf, fondateur du label Stones Throw Records. Il a aimé donc il m’a proposé de signer pour trois albums. Donc je l’ai fait !

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