À l’occasion du festival Chorus à la Seine Musicale qui se déroulait en mars, nous avons eu la chance de rencontrer le jeune chanteur compositeur Oscar Anton. L’occasion pour nous d’en découvrir un peu plus sur lui et sur son projet Postcards, un challenge novateur qui nous invite à un tour du monde musical !
Interview réalisée par Augustin Guillet de la Brosse
Interview effectuée le samedi 9 mars 2022
Salut Oscar ! Tu pourrais te présenter pour ceux qui ne te connaitraient pas encore ?
Je m’appelle Oscar Anton. Je fais de la musique depuis toujours. Mon père jouait de la flûte traversière, et on écoutait énormément de musique. Depuis que je suis petit on a été baigné dans cet univers.
Aujourd’hui, je suis auteur, compositeur et producteur et je travaille aussi avec ma petite sœur Clémentine. Elle compose et écrit les textes en français. L’objectif, quand on collabore, c’est de faire quelque chose de vraiment différent que ce que je fais tout seul d’habitude. Je suis assez à l’écoute de ce qu’elle veut faire avant d’apporter ma touche.
D’ailleurs, Clémentine sera là à ton concert ce soir à 20H30. C’est quoi ton état d’esprit avant de monter sur scène ?
Je ne suis pas du tout stressé ! Je ne suis pas tout seul sur scène on est 4, et en effet ma petite sœur vient pour quelques chansons. Avec les musiciens on connait le show par cœur, je leur fais totalement confiance, du coup mon état d’esprit c’est vraiment l’excitation ! C’est d’ailleurs pour ça que je fais de la musique, pour être dans les concerts ! C’est le cadeau à la fin de la création. C’est dur parfois d’être en studio du coup je pense toujours au moment où je serai sur scène, et en l’occurrence c’est ce soir !
C’est comment la vie d’artiste indépendant ?
C’est beaucoup beaucoup beaucoup de travail ! Une multitude de choses à gérer mais c’est indissociable de mon bien-être. Je suis libre de faire ce que je veux, quand je veux. Je suis décisionnaire de tous les projets que je fais et évidemment je ne suis pas tout seul ! Je travaille avec des gens qui m’aident, sur la stratégie, les tournées, l’organisation. J’ai évidemment une pression, des challenges et des deadlines, mais c’est moi qui me les impose ! Mais plus qu’une charge de travail, je le ressens vraiment comme une forme de liberté.
Pour ton projet postcards, tu as parcouru différents pays. Comment les as-tu choisis ?
La sélection s’effectue à deux niveaux : esthétique et artistique. L’esthétisme des villes est un aspect important et je choisi des lieux qui m’attirent de ce point de vue. De plus, je privilégie les villes en fonction des artistes que je souhaite rencontrer sur place.
Par exemple, Milan. Je voulais découvrir l’Italie mais pas forcément Milan. J’étais plutôt attiré par le sud de l’Italie, les Pouilles ou Rome. Milan j’y suis allé beaucoup de fois, j’ai fait beaucoup de la radio là-bas car c’est un peu l’épicentre à ce niveau. J’avais déjà des contacts et j’y avais rencontré beaucoup d’artistes. Et donc j’y suis allé pour ces raisons.
Quelle a été ta ville coup de cœur au niveau culturel & création musicale ?
Pour l’instant, je dirais Madrid. J’ai rencontré tellement d’artistes ! J’ai l’impression qu’il se passe vraiment quelque chose au niveau de la créativité là-bas. Les gens sont très libres, il y a beaucoup de genres musicaux différents, j’ai adoré !
D’autres arts que la musique qui t’inspirent ?
Je suis un grand fan de cinéma ! Je regarde beaucoup de films et le 7ème art m’inspire.
Je suis évidemment sensible à la bande son mais surtout aux histoires racontées. Par exemple, un de mes films préférés et qui m’a bouleversé c’est Eternal sunshine of the spotless Mind (réalisé par Michel Gondry, ndlr). Dans un premier temps, c’est l’histoire, les images, les actions des personnages qui m’ont bouleversé. Les histoires m’inspirent et je vais mettre une mélodie par-dessus. La musique (par John Brion), je l’ai découverte dans un second temps.
Ton projet postcards se termine à la fin de l’année. Tu as déjà des projets pour 2023 ?
Pour l’instant j’essaye de ne rien m’imposer. Je suis concentré sur ces postcards. Et déjà, j’essaye de les finir ! A tenir, un an c’est super dur ! Tout est réalisé en temps réel, sans prendre d’avance. D’ailleurs, je n’ai pas encore choisi tous les pays jusqu’à décembre ! Les 3 prochains mois sont prévus, c’est tout ! L’idée de base est de faire les pays frontaliers pour la première partie de l’année, et de partir plus loin pour la deuxième partie de l’année, en Asie, ou au Brésil par exemple ! En tout cas, en mai, je sais que je pars plus loin déjà, mais je ne peux pas dire où !
À suivre …