Salon de Montrouge, 30 octobre 2021. Je suis apostrophé par ces quelques mots « SEND NUDES, I’M SAD » inscrit en lettres capitales sur des caissons lumineux. Il s’agit de la section du salon réservée à Thomas Guillemet, surchargée d’objets : des écrans, des images éclairées au néon et des assemblages en céramique, cordes et latex recouvrent des impressions collées sur la totalité de la surface des cimaises. Certains empruntent leurs courbes et leurs dimensions aux sextoys, d’autres aux accessoires BDSM. Un des écrans diffuse en boucle une animation futuriste, comprenant un numéro de téléphone, auquel il est possible d’envoyer un SMS pour engager une conversation avec une intelligence artificielle. Qu’ils soient présents physiquement, modélisés en 3D ou photographiés, les différents éléments sont en situation d’intrication complexe, à la manière de ces entrelacements de lanières de cuirs qui sortent puis rentrent par la bouche d’un des masques exposés.
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