Le genre du western peut donc se réinventer, encore et encore, comme nous le prouve si bien Jane Campion avec The Power of The Dog. Le film flirte entre Brokeback Mountain pour cette homosexualité sans cesse refoulée, Les Frères Sisters qui opposent des hommes aux caractères bien trempés ou encore There Will be Blood pour ce portrait magnifiquement dressé, d’un personnage principal très froid, mesquin et cynique. Élevage d’un bétail, alcoolisme, fouets et mépris, prostitution, confrontation entre des hommes, entraînés par leur virilité, l’amour d’une femme ou leur fierté. Jane Campion, après une longue absence, frappe dans le mile avec un Western aux différents actes, éclipses fortement marquées, qui suivant un schéma assez classique, se dore de sa touche d’originalité, de subtilité.