Vous le connaissez sûrement pour ses memes sur Instagram sous le pseudo @marinozememeur, mais Marino fait aussi de l’électro et vient de sortir son nouvel EP sur le label nantais 44 Tours !

Propos recueillis par Aline L’Hourre

Hello Marino, tu peux te présenter ?

Alors je m’appelle Marin, j’ai 22 ans, je produis de la musique électronique orientée électro, break, jungle. Je fais des études pour devenir ingé son et je tiens aussi un compte de memes (@marinozememeur) sur Insta.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans la musique ?

Je fais de la musique depuis que je suis tout petit. J’ai suivi des cours de percussions jusqu’au lycée (majoritairement de la batterie et des claviers à percussion, genre vibraphone etc). J’ai aussi une mère prof de musique. Ça m’a peut être un peu orienté vers ça au départ.

Est-ce que le fait d’être très connu sur Insta pour tes memes t’a servi pour ta carrière musicale ?

Non parce que la majorité des gens qui me suivent pour les memes s’en fichent pas mal de ma musique parce qu’ils me suivent pas du tout pour ça. En revanche, ça m’a permis de rencontrer des personnes dans ce domaine, comme par exemple Fabrice Desprez qui est maintenant mon agent.

Dans un sens, ça m’a aidé.

C’est pas trop compliqué de jongler entre tes études, la musique et tes memes ? De quoi tu t’inspires pour les créer ?

On va dire que j’ai de quoi m’occuper. Par exemple, là, je suis en vacances, je me lève le matin pour bosser mes cours, je bosse sur la musique l’aprem et le soir et je fais des memes quand je prends des pauses. Je m’inspire de tout ce qui vient, des images que je trouve sur Internet, de situations que j’ai vécues, des blagues qui trainent dans un coin de tête, ce genre de trucs…

Tu vis entre Nantes et Brest, villes connues pour leur scènes électro florissantes. J’imagine que tu as pu assister à des lives qui t’ont marqué/inspiré pour ta musique ?

À Nantes, carrément, les soirées de Simo Cell à Trempolino, la prog très quali du Macadam, Paco Tyson, et j’en passe … Pour ce qui est de Brest, ça fait seulement 1 an et demi que j’y habite et malheureusement avec le Covid, j’ai pas eu beaucoup le temps de découvrir la scène locale hormis quelques noms comme Franck Kartell, que j’ai pu inviter sur une émission que je gère avec mon label pour Radio DY10.

Un lieu à nous recommander à Nantes ?

J’ai déjà un peu répondu, mais clairement le Macadam. Il y a de très bonnes soirées ailleurs, mais ils ont une prog suffisamment cool pour que tous les week-ends il y ait de grandes chances de tomber sur une bonne soirée.

Tu as co-fondé le label Hyper Frequence Record. C’était important pour toi de lancer ton propre collectif ?

Carrément ! C’était surtout une manière pour nous de nous sortir de notre chambre et d’essayer d’avoir un projet commun, même si je suis aussi rattaché au label 44 Tours et que le Covid a pas mal freiné Hyperfrequence dans son élan. J’ai bon espoir qu’on arrive à faire notre petite place quand on aura réussi à mettre en place les moyens pour sortir des disques en physique et organiser plus de soirées.

Quelles sont tes influences principales pour produire tes sons ?

En ce moment, je dirais Skee Mask, Volruptus. 

C’est quoi tes tracks du moment ?

Avec le confinement, je me suis pas mal mis à réécouter de la jungle/dnb un peu old school genre Peshay, Ltj Bukem, en gros dans le style des Good Looking Records.

Quels sont tes projets pour 2021, tu as des dates prévues à la réouverture des clubs / festivals ?

Je bosse sur un EP solo, j’ai aucune idée de la forme que ça va prendre ni de comment et où ça va sortir mais je bosse beaucoup dessus en ce moment.

Avec mon pote The Aux, on prévoit un split EP sur Hyperfrequence, mais on aimerait le sortir en vinyle donc on cherche comment le financer. Ça prend du temps et comme ce serait notre premier, on est pas franchement rapides.

Je fais aussi pas mal de mixage/arrangement pour quelques artistes qui vont paraître sur une compil digitale caritative sur 44 tours en février 2021. C’est assez cool de travailler de cette manière et surtout de bosser sur des morceaux dans des styles différents de ce que je produis.

Pour ce qui est des dates, j’ai reçu quelques demandes de la part de collectifs et aussi de petits festivals, mais c’est assez vague étant donné que tout est en suspens pour le moment. Je pense que personne n’arrive à se projeter vraiment.

Pour le retrouver sur Instagram, c’est par ici pour les memes et par là pour la musique, et pour Facebook, c’est de ce côté.