Il y a deux semaines, nous avons rencontré Xavier et Vincent de Macadam Crocodile ! Nous vous présentions déjà le groupe pour lequel nous avions eu un réel coup de cœur dans un précédent article, et nous avons souhaité nous entretenir avec eux pour qu’ils nous parlent de leur album sorti le 22 mai : Back in the Ring.

Crédits photo : Pierre-Emmanuel Testard

Propos recueillis par Olympe Dupont

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Xavier : À la base, on était déjà tous les deux sur d’autres projets musicaux, moi avec Gush et Vince avec Izia. On se connaissait depuis un certain temps et on se retrouvait pour jouer de la musique en mode fun, en faisant des jam sessions. Puis, un jour on nous a proposé de faire un premier concert et c’est comme ça qu’on a commencé à se produire ensemble.

Vincent : Au début on n’était pas sous le nom de Macadam Crocodile, on faisait des premières parties comme ça. Puis notre premier concert sous ce nom, c’était au Paris Paris, vers Opéra, qui est devenu le Scopitone depuis.

Et d’ailleurs, d’où vient ce nom, « Macadam Crocodile » ?

Xavier : « Macadam » c’est pour le côté urbain qui fait référence à nos soirées en clubs, et « Crocodile » c’est pour le côté sauvage et animal.

Vincent : On aurait pu s’appeler Béton Oiseau en fait, mais ça le faisait moins.

Comment s’est passée la conception de l’album ?

Xavier : Au départ, on partait de samples, puis on faisait des impros en live à partir de ça. Ensuite, pour construire l’album, on s’est posé en studio et on a commencé à écrire les textes, etc.

Pourquoi avoir choisi de faire cet album en live ?

Vincent : Lorsqu’on produisait et qu’on écoutait les morceaux, on se disait immédiatement qu’il manquait un truc, qu’il manquait l’énergie du live. Après, bien sûr, en enregistrant un concert, il y a ce petit stress de se dire qu’il faut tout bien réussir et que tout soit correctement mis en place, mais c’était plus en accord aussi avec notre musique.

D’ailleurs, on sent en écoutant l’album qu’il régnait une ambiance particulière ce soir-là, au Badaboum. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de ce concert, des émotions ressenties ? Voire une anecdote à partager ?

Xavier : Déjà en organisant ce concert on avait un peu peur au niveau du remplissage de la salle, on ne savait pas trop s’il y aurait du monde. Le Badaboum c’est quand même 499 places et on n’avait jamais joué dans une salle aussi grande en tête d’affiche. Et, finalement, on a vu la queue dehors et on s’est dit « wouah ! ». Il y a même 200 personnes qui n’ont pas pu rentrer. Donc, bien sûr, on était un peu deg de se dire qu’autant de gens n’avait pas pu participer au concert mais aussi super contents de voir qu’il y avait autant de monde pour l’événement.

Vincent : Et pour l’anecdote, on avait une amie danseuse ce soir-là, Patricia Badin, qui était venue et avait dansé sur plusieurs morceaux, c’était génial ! On a tous mis beaucoup d’énergie dans ce concert, c’était une vraie performance, comme si on était dans un ring.

Est-ce qu’il y a un endroit où vous rêvez de jouer ?

Vincent : J’aime beaucoup ce que fait Le Cercle, jouer dans des endroits de fous, même s’il y a très peu de monde.

Xavier : Et jouer au cœur du public aussi. Être au centre avec le monde autour de nous pour faire partie de la fête. Finalement on en revient un peu à ce côté de ring en fait. Même au Badaboum justement les gens n’étaient pas juste devant nous mais tout autour, et c’est ça qui nous fait kiffer. Être au cœur du public comme dans un ring, transpirer, mouiller le maillot.

Pensez-vous collaborer avec d’autres artistes par la suite ?

Vincent : Oui totalement, on est assez ouverts là-dessus. Puis, déjà maintenant, dès qu’on a l’occasion de faire monter des potes musiciens sur scène avec nous on le fait avec plaisir.

Est-ce que vous avez d’autres projets musicaux en parallèle à celui-ci ?

Xavier : En ce moment, je m’occupe de faire la musique du prochain film de Cyril Dion ainsi que celui d’Antoine de Maximy. De son côté, Vince bosse avec Georgia Ives sur un beau projet. C’est important pour nous de faire d’autres choses à côté, notamment pour que Macadam Crocodile reste ce projet fun, comme on l’a débuté, et aussi parce qu’en tant que musiciens on aime participer à des projets de différents genres musicaux.

Comme les concerts sont annulés, est-ce que vous avez quand même prévu de faire des choses sur les réseaux ?

Vincent : Oui, bien sûr ! Là, on profite justement de se retrouver pour faire des morceaux ensemble et aussi pour enregistrer des live sessions.

Et pour finir, qu’est-ce que vous écoutez en ce moment ?

Xavier : Un morceau qu’on écoute pas mal c’est Dolce Vita, un truc disco des années 80. Après je trouve aussi que la scène française actuellement propose pas mal de choses cool, par exemple l’Impératrice, Papooz, et plein d’autres encore.