Lewis Feraud est un auteur, compositeur interprète multi-instrumentiste. Depuis sa plus tendre enfance, il est attiré par la création musicale sans limite de genre, ainsi que par l’exploration des textures musicales sous toutes les formes. En mars 2021 paraîtra son premier album solo, Inside, accompagné par les musiciens de Tense of Fools, groupe avec lequel Lewis officie. En attendant sa sortie, on vous laisse découvrir le clip de son premier single intitulé Inside the Day, disponible depuis le 29 novembre.

Caroline Bardi, Antoine Dalibard et Lewis Feraud

Propos recueillis par Julie Guillaud

Hello Lewis ! Dis-nous en un peu plus sur toi !

Je m’appelle Lewis Feraud, j’ai 27 ans. Je suis né en Martinique et je suis arrivé en métropole à l’âge de deux ans. J’ai alterné entre vivre dans le sud de la France, dont Aix-en-Provence pour mes études, le Canada, et Toulouse. Ce sont les trois pôles musicaux qui m’ont nourri. Et là, je suis de retour à Marseille. J’ai fait des études de psycho, j’ai eu mon diplôme il y a deux ans. J’exerce aussi en tant que psychologue en psychiatrie à mi-temps. Je consacre l’autre partie de mon temps à la musique. J’ai monté pas mal de projets de mes dix-huit ans à mes vingt-cinq ans. Là, c’était l’occasion de me fixer sur un projet un peu plus construit.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?

J’ai été élevé dans une atmosphère musicale. Mon père était musicien. J’ai été mis à la musique très tôt, je faisais du violon à mes quatre ans, rien que pour l’éveil musical. Ensuite j’ai complètement zappé jusqu’à mes quinze/seize ans, mais la musique était toujours présente. Ça ne passait pas par la forme de « moi, je joue de la musique », mais beaucoup par l’écoute de groupes de rock classiques. Une écoute assez fermée de Bowie, des Rolling Stones, des Beatles, des Pink Floyd.

Tes sources d’inspiration ?

Mes sources d’inspiration sont, je pense, diverses. C’est-à-dire qu’une partie effectivement est liée à mon enfance et ce que j’ai pu écouter, avec ces disques de Bowie, des Stones, des Floyd. Ensuite, je me suis ouvert à d’autres chemins, sans forcément renier ce que j’avais au fond de moi. Ces autres chemins, ce sont ceux de la musique électro, du jazz et de la musique classique. Ainsi que des groupes sensationnels comme Radiohead, que je ne connaissais pas quand j’étais gamin.

Quelles sont tes passions en dehors de la musique ?

J’aime bien la mer et tout ce qui peut y avoir trait, comme la plongée.

Parle-nous de ton premier album, Inside, dont la sortie est prévue pour le 19 mars 2021.

J’ai un groupe, Tense of Fools, un groupe psychédélique et progressif. Nous sommes six musiciens avec beaucoup d’idées. Le problème, c’est qu’il y a souvent une effervescence d’idées, et certaines ne seront jamais mises en pratique, jamais enregistrées parce qu’on n’a pas le temps, parce qu’on respecte les idées de chacun. On essaye de faire des compromis. Dans cet album, j’avais tout simplement des choses à dire, à vivre. J’ai pris le parti de le faire en mon nom pour pouvoir avancer plus vite et pour que les compositions puissent être à jour. Inside, c’est un questionnement intérieur. C’est l’intérieur d’un vécu, des émotions qui sont sous forme d’écrits poétiques, traitées à libre interprétation. C’est la traversée de ce que l’on peut voir à l’intérieur de la musique et ce que l’on peut discerner dans les paroles. Mais il y a quand même quelque chose qui a trait à la tristesse, à la mélancolie, à l’ombre mais aussi à la lumière. Il s’agit d’un parcours intérieur mis à jour par la musique.

Dans l’album, il y a un mélange des genres : du rock psychédélique, progressif, de garage mais aussi des ballades folk et quelques touches d’électro.

Quand sort-il ? Où pouvons-nous l’écouter ?

Il sort le 19 mars. L’album sera disponible en version CD et en version vinyle. Il sera disponible sur toutes les plateformes de streaming.

Ton premier single s’intitule Inside the Day, dont le clip paraît aujourd’hui, le 29 novembre. Comment t’es-tu organisé pour le réaliser ? Pourquoi avoir voulu le tourner de cette manière ?

Pour le clip, j’ai fait confiance à un ami qui est photographe. C’était son premier clip, il travaille beaucoup avec les projections. Il projette des images et prend ensuite les modèles en photo sur la projection de ces images. On a tenté une ambiance assez intimiste, puisqu’il y a pas mal de gros plans et des allées et venues avec une figure féminine. Le clip est en noir et blanc, mais il y a aussi petit à petit de la couleur. C’est un peu comme une réintroduction de l’espoir. D’ailleurs, il y a également des plans où on voit de la lumière passer derrière. Elle traverse les obstacles et la couleur devient synonyme d’espoir. Aussi, le clip est en noir et blanc pour respecter la volonté du réalisateur, Antoine, pour respecter son esthétique et son univers, il aime beaucoup ces couleurs.

Si tu pouvais définir ta musique en une seule phrase, qu’en dirais-tu ?

J’ai un ami qui m’a dit que c’était du rock progressif qui s’est pris un bus dans la gueule.

As-tu de futurs projets ?

Je fais aussi partie d’un autre groupe, Bachir Al Acid, où je suis bassiste.

Je travaille sur un deuxième album tranquillement, en enregistrant quelques maquettes. Pour l’instant, rien de bien concret. Sinon, on bosse sur un album avec le groupe Tense of Fools. Il sortira courant septembre/octobre prochain.

Je suis ouvert aux concerts. Pour la tournée d’Inside, la formule sera la suivante : c’est Tense of Fools qui  m’accompagnera. Le noyau des musiciens est d’ailleurs présent sur mon album.

Vous pouvez retrouver Lewis sur son site web, ainsi que sur Facebook et Instagram.