C’est lors du Marché d’Illustratrices Merveilleuses à la Cité Fertile (organisé par Sisters Market) en juillet 2021 que l’on est tombés amoureux du travail de Clémence Gouy. Avec son univers ultra coloré mettant en valeur des femmes puissantes, sa passion pour le néon et son amour pour l’astrologie et le mystique, on mourrait d’envie d’en savoir plus sur ses inspirations et ce qu’il se cache derrière tant de créativité. Bretonne d’origine, la designeuse graphique vient même de peindre une fresque à Toulouse pour le WMA Festival ! C’est parti pour un nouvel épisode, dans la tête de Clémence Gouy.
Propos recueillis par Eva Darré-Presa
Un.e peintre dont l’univers t’inspire
Tamara de Lempicka, tant pour son oeuvre que pour sa personne
La couleur qui te représente le mieux
Un rouge vitaminé ou un violet lilas ?
Le voyage qui t’a le plus émerveillé
Toute l’année où j’ai vécu sur un voilier autour de l’océan Atlantique. Ce n’est pas un lieu précis, mais c’est tout un tas d’expériences.
Le récit mythologique que tu aimes le plus
Celui de Méduse, il reflète de façon assez impitoyable la société patriarcale dans laquelle on vit encore.
Ton signe astrologico-compatible
Un Taureau me supporte depuis 10 ans
Un album qui aide à ouvrir ses chakras
Tous les EP d’Atoem, pour ouvrir ses chakras en dansant. Ou By The Way des Red Hot pour la nostalgie.
Une femme qui t’inspire
Pénélope Bagieu et son parcours, elle a ouvert la voie (voix) à plein de jeunes illustratrices et/ou auteures dans son sillage
Ce que tu aimes le plus dans ton travail
Les épiphanies d’inspiration, quand les idées fusent. Et choisir les couleurs.
Un superpouvoir que tu aimerais avoir
La téléportation ! Pour voyager rapidement et éco-friendly
Ce que tu mates le soir avant de t’endormir
Netflix, ou des vidéos d’ASMR sur Youtube
Et parce qu’on est curieux…
Tu dessines énormément de corps féminins puissants. C’est quoi la représentation de la sororité pour toi aujourd’hui ?
C’est le respect des autres femmes, dans leur diversité et dans leurs différences, y compris d’opinion. C’est le fait de se soutenir et de se porter vers le haut. C’est accepter de regarder au-delà du prisme du genre binaire aussi, et de checker ses propres privilèges.
Tu as lancé un cercle de sorcières sur Instagram pour répondre aux interdictions d’avorter dans de trop nombreux pays. Comment envisages-tu l’engagement à l’ère des réseaux sociaux ?
C’est un outil puissant pour diffuser l’information, faire de la pédagogie, s’organiser et fédérer au-delà des frontières physiques. On peut être en France, au Maroc, en Uruguay ou au Laos et quand même se rejoindre autour de revendications communes.
Tu réalises des collaborations avec des marques très différentes. Qu’est-ce qui te plait le plus dans ces collaborations ? Comment est-ce que tu arrives à mêler ton univers à celui de la marque ? Est-ce que tu es relativement libre dans tes propositions ?
J’aime les défis créatifs que cela peut représenter (et quand même l’intérêt économique, on ne va pas se mentir ). S’adapter à un brief, une cible, un support ou des contraintes techniques spécifiques, c’est ce qui me pousse à évoluer et trouver de nouvelles manières de travailler tout en restant fidèle à ce que j’essaye de transmettre. Mais la plupart du temps, j’ai la chance d’avoir des propositions plutôt