C’est par un heureux hasard qu’on rencontre Lucie Trillat à la terrasse d’un bar lillois (L’Imaginaire, pour les connaisseurs). En découvrant son travail en tant que designeuse graphique, on accroche tout de suite. Cette pétillante lilloise s’est lancée dans l’entreprenariat il y a à peine un peu plus d’un an et pourtant, elle a déjà travaillé sur de nombreux projets, allant de la création de produits pour salle de bain aux affiches et aux livres. Elle vient tout juste d’ouvrir sa boutique sur laquelle elle propose des illustrations réalisée en linogravure, mélées à de magnifiques dorures réalisées grâce à la technique du hot foil. On a voulu en savoir plus sur son travail, découvrez ce qu’il se passe dans la tête de Lucie Trillat.
Propos recueillis par Eva Darré-Presa
Le projet sur lequel tu as préféré travailler ?
En tant que freelance, j’ai travaillé pour une marque qui m’a donné la mission de créer une série d’illustrations sur le thème des fruits et légumes de saison. En plus d’être en phase avec mes convictions, c’était le premier projet où j’étais vraiment libre de proposition et où je me suis vraiment amusée !
Sur mon travail d’illustration, je pense que mon préféré c’est le tout premier visuel que j’ai fait. C’est un peu grâce à lui que je me suis lancée dans l’aventure.
Ton signe astrologique compatible ?
Je suis vierge ascendant taureau signe lunaire bélier ! Beaucoup de mes proches sont taureaux ou cancers donc je dirais que ce sont les signes les plus compatibles avec ma personnalité. Mais tout dépend de leur ascendant et signe lunaire, ça change beaucoup dans la personnalité d’une personne (je trouve) !
Un film d’animation qui t’inspire ?
Question très difficile. L’animation est mon genre préféré et il y a tellement de films que j’aime ! Si je devais choisir ce serait sûrement un film d’Hayao Miyazaki, Le Château Ambulan
Ta technique de création préférée ?
Actuellement, je dirais la linogravure, j’aime ce côté « unique ». Pour un même visuel, on obtient une autre illustration par des petits détails comme la position, comment l’encre a imprégné le papier, etc. Je commence aussi à travailler à nouveau en numérique ce qui ouvre un très grand champ de possibilités !
Un album qui t’aide à te concentrer ?
Alors, je n’écoute pas énormément de musique, surtout en travaillant.. Pendant que je bosse, j’écoute souvent des podcasts comme Tartine de vie de Ben Nevert ou bien Game of Roles sur la chaîne youtube de Mister MV ! Si je devais vraiment choisir un album de musique, ce serait Forever Neverland de MØ.
Une illustratrice/graphiste/ designeuse qui t’a poussé à te lancer ?
Il n’y a pas un.e artiste en particulier. Juste l’envie de partager mon travail avec des gens ! Je pense que c’est le propre de tout créateur. À force de voir le travail d’autres personnes, j’ai voulu mettre ma pierre à l’édifice. J’ai vu que, moi aussi, je pouvais présenter mes illustrations au monde.
Ton endroit secret à Lille ?
Pas sûre qu’il soit très secret, mais je dirais le Bebop. C’est une friperie, rue Nicolas Leblanc à Lille, à chaque fois je trouve des pièces magnifiques. La boutique est très belle, ça change de l’image qu’on se fait des friperies.
Un compte instagram que tu adores suivre ?
Aaaaaah mais il y en a tellement ! En ce moment, j’aime beaucoup le travail de Clémence Gouy. Il m’arrive de tomber sur des posts où j’aime l’illustration et paf ! c’était d’elle ! Il y a aussi le travail de Samantha Mash, Manon Louart, Lila Lefranc, La nuit remue, et encore pleins d’autres !! (oui j’ai terriblement de mal à faire des choix).
Ta police d’écriture préférée ?
En ce moment, ma font préférée c’est la « Sporting Grotesque » mais on en reparle dans quelques mois, ça aura très certainement changé !
Si tu étais l’héroïne d’un film ?
Cette question est assez compliquée. Pour ce qui est des personnages féminins, j’ai du mal à m’identifier. Soit trop badass, soit trop effacée. En cherchant, je me suis rappelée de Julia Roberts dans Erin Brockovich, seule contre tous. Une super-héroïne sans super pouvoir, juste sa détermination à combattre l’injustice !
Et parce qu’on est curieux…
Comment as-tu commencé le design ?
J’ai grandi dans une famille où l’art était très important. Petit, j’allais souvent au musée et j’ai très vite su que je voulais travailler dans un milieu qui touchait au visuel. C’est assez tard, en terminal, que je me suis dirigée vers le design graphique. Quand une amie m’a parlé de l’ECV Lille en 2012. J’ai suivi le cursus jusqu’à être diplômée en Master 2.
Où puises-tu ton inspiration ? Comment as-tu commencé le design ?
De PARTOUT ! Instagram, Pinterest, Behance, les publicités dans la rue, les magazines, etc PARTOUT ! On vit dans un monde où on est tellement matraqué de publicité partout, que souvent, on ne fait plus attention.
Pourquoi choisir d’être coresponsable du début à la fin de ton travail ?
Je pense, qu’aujourd’hui on ne peut plus fermer les yeux sur l’état de notre planète. J’essaie de faire mon possible pour limiter mes déchets et la pollution que je génère. Ça passe par l’utilisation de papier recyclé pour mes illustrations ou d’avoir un packaging recyclable. Je ne suis clairement pas parfaite, la dorure que j’utilise en est un exemple, et je fais encore des erreurs mais je fais de mon mieux et je pense que c’est le plus important !