À l’occasion de la sortie du second EP de Roches Noires ce 11 juin, le producteur de musique électro a répondu à quelques questions pour MaG. Très influencé par sa Normandie natale, Clément Durand propose aujourd’hui BLOW, un EP composé de cinq titres chez Mouton Noir Records. Cet EP a quelque chose d’assez organique et témoigne d’une agréable puissance qui donne très envie de retourner en club. Rythmes et mélodies sont maîtrisés et offrent une bulle electronica plutôt envoûtante. Nous vous invitons donc pour une escapade sur la côte normande à la découverte de l’univers de Roches Noires.

Capture d’écran du clip BLOW

Propos recueillis par Anna Le Gallou

Ton spot rêvé pour jouer un set ? (à la mode Cercle

Sur la plage des Roches Noires de Trouville-sur-Mer évidemment. 

Un.e artiste plasticien.ne contemporain.e qui t’inspire ? 

Zélie Doffémont. Ses œuvres sont pour moi comme des « Lumières dans les ténèbres ». J’ai la chance d’en avoir plusieurs chez moi, je ne me lasse jamais de regarder tous les détails.

La collab musicale idéale ?

J’ai eu la chance de collaborer avec Museau en début d’année. Ça a été d’une richesse, d’une évidence et d’une telle efficacité, la collab musicale idéale ! En découle d’ailleurs le titre Ride On.

Si tu devais résumer BLOW en trois mots ? 

Lumineux, explosif, immersif.

Un film pour lequel tu aurais aimé réaliser la BO ? 

Il y en a beaucoup, mais je pense que ce serait la BO de Phantom Thread de Paul Thomas Anderson. C’est un de mes films préférés, qui m’aurait certainement beaucoup inspiré.

L’endroit où tu te sens le mieux pour composer?

Sans hésiter à Trouville-sur-Mer, sur la côte normande.

De quoi est composée ta playlist 2021 ? 

Elle est composée du dernier album de Matt Robertson (pour qui j’ai eu l’honneur de remixer un des titres de cet album d’ailleurs), de Bicep, Kelly Lee Owens, Daniel Avery, Abul Mogard, Llyr, ou encore Hélène Vogelsinger.

Un coin secret à Rouen ?

Oui mais chut… Ça reste secret.

Un anti-héros auquel tu t’identifies ?

Aha ! Jude Law dans la série The Young Pope de Paolo Sorrentino. 

La décennie dans laquelle tu souhaiterais vivre (ou revivre)

Je crois que j’aimerais savoir à quoi ressemblera le monde en 2100.

Et parce qu’on est curieux… 

Tu sors ton EP en période de crise sanitaire, quel effet cette pandémie a eu sur ton processus créatif ?

La crise a eu assez peu d’effet sur mon processus créatif, j’ai simplement continué de composer le plus possible et du mieux possible.

Tu as développé un univers visuel assez singulier, je pense notamment au travail de Fred Margueron. Quelles sont tes influences ? 

Pour l’univers visuel, j’ai la chance d’être très bien entouré par le collectif Heavy Club basé à Rouen avec notamment Fred Margueron pour les photos et les vidéos et Maxime Prieux aka JLS pour le graphisme et les illustrations.

Les influences sont nombreuses allant d’artistes comme Sjoerd Knibbeler, Michel Gondry à Peter Saville.

Avant de te lancer dans les musiques électroniques avec Roches Noires en solo, tu évoluais dans un courant plus rock. Est-ce que tu as toujours eu cette appétence pour l’électro ?

Non en effet c’est assez « tardivement » que je m’y suis intéressé. J’étais très porté sur le rock anglais notamment, mais je me suis progressivement intéressé aux musiques électroniques et j’ai un jour compris que ma place en tant que musicien était là et nulle part ailleurs.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

En ces temps un peu particuliers, je dirais : beaucoup de concerts et de belles rencontres.

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