Celui qui incarnera le nouveau Batman dans les salles en mars 2022 nous éblouit par un choix de carrière magistralement mené. D’un début de carrière en tant que mannequin à l’acteur chouchou des meilleurs réalisateurs contemporains, Robert Pattinson n’a pas fini de nous étonner. Retour sur les choix cinématographiques très riches de l’acteur british le plus talentueux de sa génération et qui, selon le Golden Ratio of Beauty Phi, est le plus bel homme de la planète avec un visage parfait à 92,5% (c’est la science qui le dit). 

High Life, de Claire Denis

Article écrit par Eva Darré-Presa

Né à Barnes en banlieue de Londres dans une famille plutôt aisée, Robert Pattinson vit une enfance plutôt réservée jusqu’à une phase de rébellion durant laquelle il se fait virer de l’école à l’âge de 12 ans. Il devient alors mannequin et posera pour de nombreuses campagnes publicitaires, jusqu’à ce que son physique devienne “trop masculin”, ce qui mettra un terme à sa carrière. 

Il se lance alors dans le théâtre en intégrant la Barnes Theatre Company. Lors d’une représentation de MacBeth, il se fait remarquer par un agent et apparaît alors dans le téléfilm L’anneau sacré (Uli Edel, 2004) avant de jouer quelques lignes pour la première fois au cinéma dans Vanity Fair (Mira Nair, 2004), duquel il sera malheureusement coupé.

Vient ensuite l’expérience Harry Potter dans lequel il incarne Cédric Diggory dans le 4e volet de la saga. Suite à ce rôle, il est qualifié de « Star anglaise de demain » par le Times Online est est présenté par plusieurs critiques comme le futur Jude Law.  Cette expérience le rend mondialement connu et attire l’attention de l’équipe du film qui lui vaudra son début de carrière : Twilight

Vampire mania  

C’est en 2008 qu’il obtient le rôle d’Edward Cullen dans la saga Twilight (2008-2012). Ce rôle qu’il déteste lui collera à la peau et il y sera encore associé pour certain, lui qui fera tout pour s’en défaire. Et pourtant, une pétition signée par 75 000 personnes protestait le choix de l’acteur pour incarner notre cher vampire qui brille au soleil ! 

Malgré son aversion pour le rôle, son contrat l’oblige à jouer dans les cinq volets de la saga, ce qui l’empêchera d’accepter d’autres films, comme dans Parts Per Billion (Horiuchi, 2014). 

Pattinson est également musicien et on l’entendra jouer deux fois dans Twilight, une fois au piano durant cette scène iconique dans laquelle il interprète Bella’s Lullaby, et une deuxième fois dans le premier volet de la saga, lors de la scène de restaurant à Port Angeles durant laquelle on l’entend chanter Never Think en arrière plan.  

Son rôle de vampire maussade qui rend les adolescentes folles lui coûte sa vie privée et suite à sa rupture avec Kristen Stewart, il tombe en dépression. 

2012 : l’année qui changea tout 

Malgré les faux pas de Remember Me (Coulter, 2010) et De l’eau pour des éléphants (Lawrence, 2011) les choix de films de Robert Pattinson sont presque irréprochables. Il démarre sa collaboration avec des réalisateurs de cinéma indépendant en 2012 avec Cronenberg, d’abord dans Cosmopolis, puis avec Maps to the stars (2014), tous les deux sélectionnés à Cannes. 

Il joue ensuite chez Werner Herzog (Queen of the Desert) ou encore Anton Corbijn (Life). 

En 2016, il contacte lui-même les frères Safdi, souhaitant tourner dans leur prochain film, film qui n’existe pas encore. En résulte le très bon Good Time, film mettant en scène deux frères dont les vies basculent en une nuit suite à un braquage. Sa performance est admirée et il est pressenti à Cannes pour recevoir le prix de l’interprétation masculine. Mais ce sera Joaquin Phoenix qui l’emportera grâce à son rôle dans You Were Never Really Here de Lynne Ramsay. Pour incarner son rôle dans Good Time, Pattinson ira même jusqu’à s’enfermer dans une cave à Harlem de laquelle il ressortira avec un teint blafard, et un très bon jeu ! 

On le retrouvera la même année dans The Lost City of Z du talentueux James Gray qui raconte l’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. Le réalisateur habitué à filmer New York signe ici son film le plus cher (30 millions de dollars), filmé au 35mm dans des conditions particulières.  

En 2018, il incarne le rôle d’un condamné à mort envoyé dans l’espace dans High Life (Claire Denis, 2018), film brillant dans lequel on découvre Pattinson dans la peau d’un père de famille. Il retrouvera la réalisatrice française dans The Stars at Noon, un thriller romantique tourné au cœur du Nicaragua, dont on ne connaît pas encore la date de sortie. 

À chaque nouvelle année, Robert Pattinson se réinvente dans des rôles toujours plus complexes. On notera tout particulièrement sa performance dans The Lighthouse (Eggers, 2019) au côté de Willem Dafoe, magnifique film en noir et blanc sur deux gardiens de phare pris par la folie. Robert Eggers avait en tête dès le début Robert Pattinson et Willem Dafoe pour son film. Les comédiens se sont plongés dans la documentation réunie par le réalisateur sur la vie des marins et des bûcherons à la fin du XIXème siècle et ont appris le dialecte de leurs personnages. 

Dernièrement, on a pu le retrouver dans le dernier film de Nolan, Tenet, mais aussi sur Netflix dans le plutôt moyen Le diable tout le temps (Campos, 2020). On l’attend à présent dans le futur The Batman, réalisé par Matt Reeves, qu’on espère magistral. Et si cet article se veut journalistique, on ne peut qu’affirmer notre amour pour la carrière de cet acteur britannique dont le talent est prouvé par chaque nouveau rôle qu’il incarne.