Rappeur et chanteur découvert au sein du collectif lyonnais l’Animalerie, Nedelko a accepté de répondre à nos questions à l’occasion de la sortie (le 4 décembre dernier) de son album Urizen Partie 1, suite logique de son premier opus Rhéologie qui nous offrait déjà un monde nébuleux et empreint d’une lumineuse mélancolie.
Propos recueillis par Jess Di-Laudo
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Hello, je m’appelle Roméo, j’ai 25 ans, je fais de la musique sous le nom de Nedelko depuis deux ans maintenant, et je viens de sortir Urizen Partie I, la première moitié de mon album.
Quel est ton processus de création, d’écriture ? D’où puises-tu ton inspiration ?
La plus grande partie viens de ce que je vis, et prend forme la plupart du temps quand je suis loin de mon quotidien et de mon environnement habituel. Le reste vient de ce que je regarde, lis et écoute à un instant T et qui vient souvent donner soit un fil conducteur, soit de la matière supplémentaire au morceau que je suis en train d’écrire.
Quelles sont tes influences majeures ?
J’ai commencé à vraiment m’intéresser en profondeur à la musique avec Pink Floyd, dont la discographie m’a marqué étant jeune.
Celui que je regarde et que j’écoute le plus maintenant c’est Julian Casablancas : que ce soit avec The Strokes ou The Voidz, c’est l’artiste qui m’inspire le plus dans sa manière d’écrire, de composer et de garder toute sa liberté créatrice.
En France, c’est définitivement l’Animalerie que ce soit Lucio, Anton Serra, Eddy Woogy, Hakan le Grand… Et je pense descendre un peu d’Odezenne d’une part et de Grems pour l’aspect technique et mathématique.
Peux-tu nous parler d’Urizen ?
Urizen c’est mon deuxième album, qui sort en deux parties. La première est déjà disponible, la deuxième sort fin mars. Ça parle des modulations constantes de nos horizons et de notre univers personnel, qui se restreignent ou s’élargissent selon les évènements que l’on est amené à vivre et les personnes que l’on rencontre. C’est une référence à un personnage central de la mythologie de William Blake qui incarne la loi absolue et qui dessine les contours de l’univers avec son compas.
C’est un album assez cinématographique et abstrait, très marqué par les imageries des œuvres de Terry Gillian, de Chris Marker, ou encore du côté cyberpunk d’Akira et d’Evangellion.
https://www.youtube.com/watch?v=fU99W-ZrIHQQuels sont tes futurs projets ?
Alors il y a un projet commun sur le feu avec un artiste français dont je ne dévoilerai pas encore le nom, quelques collaborations et surtout le troisième album dont j’ai trouvé le nom et terminé pas mal de morceaux.
La question qui vaut cher, as-tu des concerts de prévus ?
Alors il y en a certains de prévus oui, notamment le 20 mars où je serai avec Lucio Bukowski en concert à Lyon, une release party fin mars aussi pour la sortie du projet et un concert en région parisienne fin avril. Mais pour l’instant tout s’écrit en pointillés.
Avec qui rêverais-tu de partager une scène ?
Je ne sais pas comment ça peut se goupiller mais avec Julian Casablancas en première partie ou n’importe quoi d’autre, après je peux prendre ma retraite.
Quel est ton album coup de cœur de 2020 ?
Je suis obligé de dire The New Abnormal, le nouvel album Strokes, absolument tout me parle dedans, j’ai passé des heures dessus.
Un titre à conseiller à nos lecteurs ?
Human Sadness by The Voidz ou Galore by Oklou, sublimes.