Enfilez votre maillot de bain, demandez à Spotify des bruits de vagues, faites de votre lit un hamac et ouvrez-vous une petite noix de coco : vous êtes paré(e) pour lire cet article ! Avec leurs vibes de la côte Ouest américaine, qu’ils assument du physique à la musique, Beach Scvm est un trio passionné, composé de Matteo, Maël et Lucas. Le groupe français, fraichement constitué, en impose déjà. Son single Turquoise est sorti le 15 janvier et son EP Sand Club sort le 19 février. Nous sommes allés à la rencontre de ses membres pour cette interview pep’s et, on vous le dit : surveillez-les de près !

Propos recueillis par Maude Vuillez

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Nous nous sommes rencontrés à notre école d’audiovisuel, on a tous les trois fait un BTS Audiovisuel Son. On ne se connaissait pas avant de devenir Beach Scvm, tout est allé super vite, et maintenant on est beach brothers ! Matteo a commencé Beach Scvm en avril 2018, Maël l’a rejoint en octobre 2018 et Lucas est arrivé en janvier 2020.

Pourquoi ce nom ? BEACH SCVM ?

Matteo : Beach Scvm se prononce « Beach Scum » en fait le V est un U, ce n’est pas une abréviation « esse cé vé ème » comme beaucoup le pensent. Ça signifie « raclure de la plage » ou aussi « écume ». J’ai choisi ce nom quand le projet n’était qu’un projet solo en 2018, je voulais absolument que le nom contienne le mot « beach » étant donné ma passion pour la plage, et ensuite « scum » parce que depuis petit j’adore traîner sur la plage, et petit j’adorais faire des batailles de boules de sable avec mon frère, on était de sacrées terreurs ! La pochette de l’EP « Sand Club » immortalise justement une de ces batailles. C’est donc pour ces raisons que « BEACH SCUM » a été choisi, puis j’ai eu la bonne (mauvaise) idée d’écrire le U à la romaine pour ajouter un style plus punk, mais au final ça embrouille pas mal les gens, désolé…. mais c’est BEACH SCVM.

Où vous êtes-vous produits en live pour la première fois ?

Matteo : Avec Beach Scvm ou notre premier concert ever ? Pour ma part j’ai fait mon premier concert avec mon tout premier groupe lors de la fête du collège en classe de 3e, devant 400 personnes, c’était ouf en fait ! On faisait un genre de punk grunge pas dingue, mais on se sentait comme des stars j’avais joué avec le peignoir à pois de ma mère, des photos traînent.. ne recherchez pas « Crooks. grunge » sur Youtube. Trop tard.

Sinon le premier concert de Beach Scvm en solo c’était à une compétition de Wakeboard près de Toulouse, le premier concert de Beach Scvm sous la forme duo c’était à Bézier pour la soirée d’un IUT, et le premier concert de Beach Scvm sous la forme finale en trio c’était en janvier 2020 (le concert que vous pouvez voir dans le clip de Forever Sunday), Lucas était dans le groupe depuis 10 jours lorsqu’on a fait ce clip.

Lucas : C’était à l’Usine à Musique pour ma part en janvier 2020, un super bon souvenir. 

De quelle chanson êtes-vous le plus fiers ?

Matteo : Personnellement je suis fier de chaque morceau, c’est un nouveau bébé qui arrive à chaque fois. Mais il y en a deux que je pourrais élire, alors je dirais Dark Girl car c’est le premier titre de Beach Scvm et j’en suis ultra fier, c’est une chanson que j’ai écrite pour ma copine. Et ensuite Forever Sunday car c’est le premier morceau enregistré avec Maël et Lucas, composé, enregistré et clipé en moins d’un mois, et c’est le titre qui nous a fait découvrir un peu plus, avec deux mots sur le refrain, et quatre accords, identiques sur les couplets et le refrain.

Lucas : La compo’ dont je suis personnellement le plus fier, sera sur le prochain album… j’en dis pas plus.

Maël : Pool Friends, car le clip et la chanson ont été travaillés de manière super pro.

La photo sur le cabanon « 37°2 » est-elle une référence au film de Jean-Jacques Beineix ? Est-ce un film qui vous inspire ? 

Matteo : Oui totalement ! On a tourné Turquoise à Gruissan Plage, comme trois autres de nos clips, et c’est à Gruissan qu’a été tourné le film 37°2 le matin, et ce petit chalet, réplique de celui du film à été mis à l’entrée de Gruissan.

Tout ce qui se passe à la plage nous inspire, en le voyant en 2020 c’est bien bien vintage, l’image est belle !

Crédits photo : Paul Vallé

Avez-vous d’autres inspirations cinématographiques ?

Matteo : Les Seigneurs de Dogtown de Catherine Hardwicke. C’est un film qui raconte les débuts du skate dans les années 70 à Venice Beach, ce film est pour moi incroyable, et si vous aimez notre musique vous aimerez forcément ce film. Il montre les débuts du skate et on suit une bande de potes, les Z boys, qui créent un sport, une culture, qui au départ est juste un moyen de passer le temps quand la mer est trop calme et qu’ils ne peuvent pas surfer, et deviennent des stars à gros contrats très rapidement. On se dit que cette époque devait être tellement cool, skater dans les piscines vides et y faire la fête… peut être que notre titre Pool Friends s’en inspire un peu. Un des gars de la bande dit : « On vient du ghetto de Venice, c’est crade, c’est dégueulasse, c’est le paradis » et c’est une façon de voir les choses que je partage, on a besoin de peu pour s’amuser. Je suis moi même depuis tout petit dans un groupe de potes du skatepark et c’est génial.

Lucas : Lords of Dogtown, Paranoid Park ou Retour vers le futur ( oui, j’aime bien le skate ! )

Si une machine à remonter le temps vous envoyait dans le passé, quelle époque choisiriez-vous ?

Matteo : Eh bien justement, soit être avec les Z boys dans les années 70, soit être dans les années 90 et faire la première partie de Nirvana.

Lucas : J’irais droit aux 90’s pour voir Cobain éclater sa gratte sur scène au Paramount.

Maël : Les Trente Glorieuses.

Vous avez fait une session musicale dans un bowl, pourquoi ce tel engouement pour le milieu du skate ? Comme s’il y avait une nostalgie de cet univers avec les premiers tricks filmés en VHS ?

Matteo : Je skate depuis que j’ai 8 ans, c’est plus qu’un sport, c’est une façon de penser. C’est le partage, la bienveillance et les « yeew » qu’on crie dans les skateparks quand quelqu’un réussit son trick. Beaucoup de mes paroles parlent de ces moments là.

Lucas : L’univers du skate est absolument fabuleux. En plus de la bienveillance qui règne en maître au skatepark, l’ambiance qui se trouve là-bas ne se trouve nulle part ailleurs je trouve. Étant donné que Matt et moi passons pas mal de temps au skatepark, c’est évidemment un lieu phare pour les inspirations.

Maël : Personnellement je suis plus vélo ou patins que skate, mais l’univers est très plaisant, et oui, Beach Scvm c’est l’esprit positif mais aussi la nostalgie du bon vieux temps.

Vous dégagez des vibes à l’américaine, surf pop, surf punk… pourquoi se détacher autant de vos origines françaises ?

Matteo : Je ne pense pas que l’on s’en détache volontairement, j’ai grandi en écoutant Nirvana, les Sex Pistols, The Cure, Green Day, donc nos influences sont ailleurs qu’en France. On cherche tout autant à toucher ces pays-là que la France. Et puis c’est clair que chanter « Dimanche c’est pour toujours » ça le fait moins…

Lucas : Musicalement, la vibe “surf” m’inspire 100 fois plus que la vibe “baguette-croissant”.

Maël : Pour voyager, le meilleur moyen d’aimer son chez-soi, c’est d’y rentrer avec des rêves plein la tête, j’adore voyager mais je suis toujours heureux de rentrer en France.

Méditerranée ou Atlantique ?

Matteo : Raaah c’est super dur, j’ai des souvenirs de fou des deux côtés… d’un côté Gruissan, là où j’ai un chalet familial où on va dès qu’on en a l’occasion depuis que je suis né, et de l’autre Moliets où j’allais pendant toute mon adolescence avec mes potes, dans les vagues, expérimenter la vie le soir sur la plage… difficile de choisir pour moi ! Gruissan, Méditerranée.

Lucas : Atlantique, il y a + de vagues 🤙🏼

Maël : Atlantique, pour la Bretagne et pour la puissance.

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