Vendredi 16 octobre, AVBE a sorti son EP Dawn dans lequel il se dévoile à travers 6 titres aux sonorités pop et electro. Pour cette occasion, nous l’avons rencontré afin d’en savoir davantage sur le projet et sur son parcours musical.

AVBE

Propos recueillis par Olympe Dupont

Hello, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle AVBE, 23 ans, je suis auteur-compositeur-producteur et je joue de la musique depuis mes trois ans. Je joue de la guitare, je chante, je fais de la production et je joue un certain nombre d’autres instruments. Je viens présenter mon nouvel EP qui s’appelle Dawn, sur lequel j’ai fait toute la création artistique (paroles, production, composition) et sur lequel j’ai travaillé deux ans entre Paris et Chicago. 

Dans quel contexte as-tu composé l’EP ?

J’ai commencé l’élaboration de ce projet ici à Paris, puis je suis parti à Chicago ; je vis entre les deux depuis maintenant 8 ans. C’est à Chicago que j’ai commencé à écrire et ça m’a pris deux ans pour élaborer le projet, dont un an de composition pure à travailler deux mois sur chaque titre. C’était aussi deux ans d’allers-retours constants pour collaborer avec des chanteurs là-bas et des musiciens ici. Le projet s’est terminé en février, juste avant que le monde devienne fou.

Expliquer l’EP en quelques mots ?

Cet EP c’est vraiment la naissance d’AVBE, pour dire qui je suis. C’est avant tout un ouvrage qui parle d’un panel de sentiments qu’on connaît tous parce que, quelque soit notre âge, on passe tous par des phases de transition, on passe tous par l’amour, la rupture, la renaissance, la gaieté, la mélancolie… C’est un recueil de sentiments à l’état brut et quelque chose de profondément humain, imparfait et honnête. Mon but, c’est d’emmener l’auditeur en voyage dans plusieurs climats musicaux. C’est de la musique qui est assez dense dans la palette stylistique qu’elle propose : c’est pas juste de l’électro ou de la pop parce que moi-même je ne pourrais pas déclarer quel est le style musical. Je pense qu’il faut rester assez ouvert par rapport à ces choses là. Si l’auditeur peut partir en voyage avec moi, c’est tout ce que je veux. 

Qu’est-ce qui te rattache à la France et aux États-Unis ?

Je suis Français de naissance et de culture et Paris est aussi une ville très ancrée en moi. C’est mon port d’attache. Les États-Unis, c’est la deuxième maison que je me suis créée en partant m’expatrier là-bas en 2012 avec ma mère. Ça a un peu représenté une nouvel utopie à la « American Dream » de partir là-bas :  faire beaucoup de musiques, de rencontres et construire beaucoup de projets. Maintenant, je me sens profondément attaché aux deux pour des raisons différentes, mais en tout cas j’ai besoin des deux dans mon équilibre. Je me sens plus basé aux États-Unis a l’heure actuelle avec mon appart et mon petit quotidien, mais en même temps revenir ici et monter dans le métro ça reste très naturel et je me sens à Paris très à la maison. 

Quel public as-tu l’impression de plus toucher ?

Je pense que le projet est plus développé en France aujourd’hui bien que je chante en anglais. Après, dans les inspirations, c’est ancré dans les deux. J’ai la chance d’avoir grandi dans une famille de musiciens, mes parents sont de très grands musiciens de jazz et compositeurs. Donc j’ai grandi avec toute cette culture européenne que ce soit classique, jazz, etc., mais mon expérience américaine a ajouté un chapitre à tout ça. Aux États-Unis, il y a quelque chose de très brut et très honnête dans les thèmes et les grands espaces, ou dans la nature, et pour mon projet, l’idée était de trouver un fil conducteur à cheval entre les deux. D’un côté, il y a la rigueur et tout ce que j’aime dans la musique européenne, et de l’autre, l’honnêteté et l’aspect brut de l’Amérique. J’essaie de trouver une zone entre les deux qui m’est propre.

Pour finir, quelles sont les musiques que tu as envie de partager ?

Terrenoire a sorti Les forces contraires et tout l’album est extraordinaire. La prod de Baise-moi est incroyable. Et dans un tout autre genre, je vous invite à écouter Do-re-mi de Woody Guthrie.

Vous pouvez retrouver AVBE sur Instagram en cliquant ici.