Il était temps ! Les cinémas réouvrent enfin alors on ne va pas la faire longue parce qu’on a hâte de s’avachir dans un siège molletonné des salles obscures. Pour l’occasion, on vous a préparé une liste (non-exhaustive) des films qu’on a hâte de voir au cinéma). Alors c’est parti ! 

Article collaboratif

 

Playlist, de Nine Antico. En salle le 02 juin 2021.

On l’a découvert avec la bande-dessinée, mais Nine Antico a autant de sensibilité avec un crayon que derrière la caméra. Avec son premier film Playlist, la réalisatrice dresse le portrait de Sophie (interprétée par Sara Forestier), 30 ans, qui cherche du travail mais surtout l’amour. Ce film en noir et blanc semble à la fois touchant et plein d’humour, on a hâte de découvrir ce film qui dépeint la féminité avec modernité et tranchant.

Par Eva Darré-Presa

 

Garçon chiffon, de Nicolas Maury. En salle le 19 mai 2021.

Au-delà de son interprétation solaire de Hervé, personnage de la série Dix pour cent, Nicolas Maury s’accapare la casquette de réalisateur. Sorti en salle le 28 octobre 2020, Garçon chiffon fait partie des films diffusés dès la réouverture des cinémas. Le premier film de Nicolas Maury dépeint la vie de Jérémie, un comédien peu sollicité à la vie sentimentale sinueuse. Afin de se réparer, il quitte Paris pour retrouver sa mère (Nathalie Baye), dans son Limousin natal. Comique, tragique et pathétique, Garçon chiffon joue rudement avec les émotions.

Par Julie Guillaud

Annette, de Leos Carax. En salle le 6 juillet 2021.

Leos Carax, c’est un peu un réalisateur qui aime se faire attendre. Il avait patienté 8 ans entre Les Amants du Pont Neuf et Pola X, puis 13 ans avant le chef d’œuvre Holy Motors en 2012. Alors, la sortie d’Annette, dont on entend parler depuis déjà 4 ans, arrive un peu en cette fin de crise et avec la réouverture des cinémas comme la conclusion totale d’un suspens insoutenable. Pour Annette, Carax s’essaye au genre de la comédie musicale, avec un film porté par Marion Cotillard et notre adoré Adam Driver, et par une musique rock-indé signée par le duo Sparks ; le tout évidemment sélectionné au Festival de Cannes 2021. Autant vous dire que ça s’annonce spectaculaire. 

 Par Alma-Lïa Masson-Lacroix

Pour l’éternité, de Roy Andersson. En salle le 4 août 2021.

Sortie initialement prévue en avril 2020, puis en février 2021, c’est finalement le 4 août que l’on pourra enfin voir le nouveau Roy Andersson. Le cinéaste se démarque toujours par son humour noir inégalable, son esthétique étrange aussi froide que burlesque, et son intérêt pour l’absurde de la vie quotidienne. Le film, fait de saynètes kaléidoscopiques, s’annonce comme une réflexion onirique sur le quotidien et la vie humaine, toujours bercé par l’humour si particulier du cinéaste suédois. Il repart récompensé de la Mostra de Venise, et on l’attend avec une impatience insoutenable.

Par Alma-Lïa Masson-Lacroix 

Benedetta, de Paul Verhoeven. En salle le 9 juillet 2021.

Après son sidérant Elle, Paul Verhoeven remet le couvert avec Benedetta. Le réalisateur reprend ici un épisode connu de l’Italie du XVIIe où une puissante abbesse, Benedetta, qui se dit possédée par un ange, aurait imposé des sévices sexuelles à sa consoeur Bartolomea.  Dans les pas de Marco Bellochio, qui avait déjà mis en scène cette figure tragique dans son Sangue del mio sangue en 2015, Paul Verhoeven semble se pencher avant tout sur les amours lesbiennes que l’épisode d’origine inspire. Enquêtes ecclésiastiques, tensions érotiques et perverses sont en haut de l’affiche, avec une Virginie Efira au rôle-titre qui crève déjà l’écran : l’actrice obtiendra-t-elle enfin, avec la performance qui s’annonce, le César qui lui revient tant ?

Par Mathieu Dayras

Falling, de Viggo Mortensen. En salle le 19 mai 2021.

Viggo Mortensen passe aujourd’hui derrière la caméra pour la réalisation de son premier long-métrage qu’il a également écrit, composé et dans lequel il tient un des rôles principaux. A travers une mise en scène intimiste, Viggo Mortensen revisite ses souvenirs d’enfance pour dépeindre une Amérique fractionnée avec d’un côté un père issu d’une Amérique profonde et de l’autre, ses enfants ayant une vision du monde plus moderne. Le film, qui a fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020 a pu voir le jour notamment grâce à la présence du réalisateur à l’écran et on a plus que hâte de voir ça ! 

Par Julia Durand

L’homme qui a vendu sa peau, de Kaouter Ben Hania. En salle le 16 juin 2021.

Quatrième long-métrage audacieux de la réalisatrice tunisienne Kaouter Ben Hania, L’homme qui a vendu sa peau est le premier film tunisien à concourir pour l’Oscar du meilleur film international. La narration, partiellement inspirée de l’histoire vraie de Tim Steiner, fait littéralement froid dans le dos ; un réfugié syrien accepte de se faire tatouer un visa Schengen sur la peau par un artiste occidental reconnu, pour retrouver celle qu’il aime en Belgique. Il devient une œuvre d’art vivante, exposée, vendue. Critique de nos sociétés modernes, mêlé à un thriller-romantico-politique, avec un esthétisme léché et une Monica Bellucci subversive, L’homme qui a vendu sa peau risque de faire du bruit à sa sortie, et c’est pour le mieux. 

 Par Imène Benlachtar