Ok, les cinémas nous manquent cruellement. C’est trop long ! Beaucoup trop long ! Mais puisqu’on ne peut rien y faire, plongeons-nous dans le cinéma au cinéma. Les réalisateurs jouent souvent de cette mise en abîme d’un film au sein d’un film et toute émotion semble alors dupliquée, comme si le protagoniste était une projection de nous-même. Voici sans plus attendre cinq scènes du cinéma au cinéma de films à (re)voir d’urgence ! 

Once Upon a Time in Hollywood (Quentin Tarantino)

Article écrit par Maude Vuillez 

Cinema Paradisio, dir. Guiseppe Tornatore (1988) 

Le cinéma, cest la salle obscure, ce plaisir du moment, dans un même espace, une même temporalité et vivre le film à lunisson de notre émotion. Ici, cette définition du cinéma prend tout son sens. L’Amour du cinéma avec un grand A. Vivre ses premiers frissons devant l’écran, le rire ensemble, rire contagieux, l’instant présent. Imaginer ce que regarde ce gamin, en se plongeant dans ses yeux émerveillés. Cinema Paradisio, c’est un hommage parfait au cinéma.

Coup de foudre à Notting Hill, dir. Roger Michell (1999)

Le film incontournable d’amour, la comédie sentimentale par excellence qui a su préserver de son charme avec le temps. Alors nous ne savons pas bien ce qui nous attire le plus entre le sourire ravageur de Julia Roberts ou le comique de Hugh Grant, mais ce qui est sûr c’est que le film qu’ils regardent ne nous intéresse que peu ! Cette salle de cinéma semble les enfermer dans une bulle, comme s’ils étaient seuls au monde. Rester si proche de quelqu’un, assis à ses côtés, sentir sa respiration, éprouver les mêmes sentiments face au film mais, sans se dire un mot, voilà l’endroit parfait pour faire naître des sentiments. Ici, on assiste à drague subtile, digne du fameux date au cinéma. Alors, imaginez regarder ce film au cinéma, avec votre crush ? La mise en abîme dans toute sa splendeur ! 

Inglorious Basterds, dir. Quentin Tarantino (2009)

Le cinéma est un endroit qui fait rêver les scénaristes tant qu’il est mythique, poétique mais aussi étrange et inquiétant. Devant un film d’horreur, si nous sommes seuls dans la salle, ce vide nous inquiète et on s’enfonce dans notre siège… mais quand la salle est remplie, l’appréhension est toute aussi forte : le gentil spectateur derrière nous ne serait-il pas un serial killer ? Alors, quand Tarantino réalise Inglorious Basterds, il réussit un tour de force en mettant le cinéma au service de la narration. La salle devient un protagoniste à part entière, où se déroule l’action et son climax. La tension est parfaitement dosée, jouant à la fois de la narration du film projeté dans le film et de ce film en question. 

La rose pourpre du Caire, dir. Woody Allen (1985) 

Impossible de parler du cinéma au cinéma sans mentionner ce film. N’avons-nous jamais rêver d’entrer au coeur d’un film ou de souhaiter qu’un des personnages prenne soudainement vie et fasse partie intégrante de notre quotidien ? Ce rêve se réalise pour Cecilia et nous nous demandons jusqu’où ira cette mise en abîme ? Le protagoniste de la protagoniste va-t-il surgir à nos côtés ? Voici la magie du cinéma dans toute sa splendeur.

Les Gremlins, dir. Joe Dante (1984) 

Un film mythique, incontournable avec sa scène inoubliable de tous ces affreux gremlins empilés les uns sur les autres dans la salle de cinéma. A l’instar d’autres films, la salle de cinéma se met au service de la narration et plus qu’un décor, elle devient partie intégrante du scénario. Les éléments essentiels à la projection sont des objets précieux, qui engendrent les actions. Joe Dante est un maître du fantastique et aussi fou que ce film ne l’est, ces détails familiers nous apportent soudainement une étrange sensation de réalité.