Les 16 et 17 septembre nous étions aux Inouïs du Printemps de Bourges pour découvrir des artistes émergents de différents horizons. Voici l’interview de Romane Santarelli, une artiste de musiques électroniques originaire de Clermont-Ferrand.
Propos recueillis par Olympe Dupont
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Romane Santarelli et j’ai un projet solo de musique électronique depuis un an et demi. J’ai commencé à composer sur les ordinateurs il y a 5 ans. J’avais débuté un premier projet à deux avec une violoniste. C’était ma première expérience scénique, et j’ai repris le flambeau de ce projet pour revenir en solo. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré David Jolly de Mediatone, qui est mon bookeur aujourd’hui, et Emily Gonneau, fondatrice du label Unicum Music chez qui j’ai signé l’EP Quadri sorti en février. Et là je vais sortir un EP mi-octobre et un album qui sort printemps 2021.
Peux-tu nous en dire plus sur l’EP ?
Zéro EP est un EP de cinq titres fait pendant le confinement. Ce sont cinq morceaux frais et spontanés que j’ai composés super vite, au point que je me suis demandée si je ne les avais pas faits trop vite. Mais, je me dis que si c’était aussi spontané, c’est qu’il y a une raison et qu’il faut que ça sorte.
Ça permet de figer ce moment-là où, pendant le confinement, je suis passée par des phases d’euphorie immense, mais où j’ai eu aussi de grosses interrogations, où c’était pas toujours très rose. Donc Zéro EP, c’est ça, c’est les montagnes russes de l’année 2020.
Plutôt concert ou festival ? Quelle date t’a particulièrement marquée ?
Festival c’est vraiment cool pour l’ambiance. Les Reperkusound ça m’a beaucoup marquée car c’était ma première occasion de jouer sur un bon créneau avec une foule nombreuse. J’ai pu voir ce que donnaient mes morceaux en live alors que j’ai l’habitude de les écouter seule dans mon casque. Et, finalement, je me suis dit que mes morceaux étaient trop gentils et calmes pour ce genre d’ambiance. Ça m’a appris plein de trucs.
La dernière date avant le confinement en février m’a aussi beaucoup marquée. Je ne savais pas encore que ce serait la dernière, c’était à domicile (Clermont-Ferrand), en plateau avec d’autres artistes comme Boys Noize. C’est des expériences qui te donnent des clefs pour la manière dont tu vas composer tes prochains sets : comment organiser les drops, à quand le climax, etc. La différence entre concert et festival, c’est qu’en concert tu as le droit de t’accorder plus de silence, prendre le temps d’avoir des pauses, d’alterner les tableaux.
En live, tu joues les morceaux de tes projets ou tu improvises?
J’aime bien mélanger deux morceaux existants, soit parce qu’ils ont le même BPM, soit parce qu’ils sont dans la même tonalité. J’aime bien jongler et trouver d’autres chemins que ceux qui étaient prévus.
As-tu des conseil d’écoute pour ta musique ?
Ma musique est entre l’électro chill que tu écoutes à tête reposée et l’électro club, donc ça peut avoir certaines contraintes d’écoute. Je n’ai jamais réussi à aller dans l’un ou l’autre. Mais je préfère que les gens se posent et l’écoutent vraiment car il y a beaucoup de détails dans ma musique. Ça prend une autre ampleur en live aussi grâce aux jeux de lumières qu’il y a sur scène.
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