En cette fin d’année, avec les fêtes qui approchent, on ne pouvait pas passer à côté du Disney de Noël de l’année. Et cette année, le studio nous emmène en Colombie dans une maison pleine de magie avec Encanto, la fantastique famille Madrigal, réalisé par Byron Howard, Jared Bush et Charise Castro Smith. Le film nous fait suivre la famille Madrigal, habitant un petit village colombien et dotée d’une particularité : tous ses membres possèdent un don magique. Tous, sauf Mirabel, notre héroïne qui pourrait cependant être la seule à sauver sa famille lorsque la magie sera menacée. Mais alors, que vaut ce Encanto ?
Article écrit par Anatole Caille
Une recette Disney qui marche
Etant le traditionnel Disney de fin d’année, on savait à peu près à quoi s’attendre visuellement avec ce film, à savoir une animation sublime et immersive. Comme en 2016 avec Vaiana, Disney nous transporte à nouveau au bout du monde, en Colombie où le soleil et une panoplie de couleurs chatoyantes réchauffent notre fin d’année froide et grise le temps d’une séance de cinéma.
En effet, les décors sont sublimes et chaleureux, notamment la maison de la famille Madrigal où le principal de l’action se passe, une maison enchantée et autonome. Pas besoin d’électroménager quand la maison se nettoie toute seule et apporte directement le café par des mouvements de carrelage. De plus, cette maison est également dotée d’une grande diversité de décors où chaque porte des membres de la famille mènent vers un nouvel univers lié à leur don.
Encanto n’échappe pas non plus à la tradition musicale de la plupart des films d’animation Disney et nous offre des chansons très sympathiques, tantôt entrainantes, tantôt émouvantes, composées par le très talentueux Lin-Manuel Miranda, déjà présent sur Vaiana.
Des ambitions désenchantées
Si Encanto réussit sur la forme, c’est en revanche, au niveau du fond que les défauts se pressentent. En effet, on pourra reprocher au film un scénario qui ne va pas assez loin. Le film manque un peu d’aventure et du grandiose qu’il laissait penser. Avec une famille où quasiment tous les membres sont dotés d’un pouvoir, vivant dans une maison magique se retrouvant en danger, il y avait de quoi offrir un grand spectacle. C’est le cas, mais on en veut plus, car le fantastique se retrouve surtout dans les scènes chantées et disparait au détriment de la quête de notre héroïne qui consiste, grossièrement, à discuter avec chaque membre de sa famille.
Mis à part la très attachante Mirabel, on appréciera également les autres Madrigal et le fait qu’ils ne sont pas si parfaits qu’on peut nous le faire croire. Cependant, ils sont assez peu développés et pour certains, uniquement le temps d’une chanson.
Outre les péripéties, les thématiques abordées étaient également prometteuses, on nous parle de la famille sous différents aspects, à savoir la pression qu’elle peut exercer, la difficulté à y trouver sa place ou même la difficulté à communiquer. Ces thématiques pourront parler à tout le monde et rappellent un peu ce qu’avait avancé Coco des studios Pixar, qui, en revanche, s’en était mieux sorti en prenant le temps de les évoquer. Le souci d’Encanto est son rythme où tout va très vite et certaines résolutions semblent rapides et un peu faciles, notamment en concluant certains arcs narratifs par la chanson.
Malgré tout, Encanto, la fantastique famille Madrigal est un film de fin d’année qui fonctionne et qui se ressent comme un divertissement familial plein de chaleur. Si le scénario méritait d’être plus approfondi, la recette Disney marche à nouveau et reste très appréciable.