Il est parfois compliqué, pour une raison ou une autre, de se considérer positivement. Quand on se décide à voir la vie en rose, on offre d’ailleurs plus facilement sa bienveillance aux autres qu’à soi-même. Mais sur le long terme, être son plus grand critique n’apportera jamais autant de fruits que d’être son plus grand supporter. Cette notion de self care mental s’acquiert elle aussi. Pour vous aider aujourd’hui à adoucir votre regard envers vous-même, j’ai préparé une petite sélection de livres et de films qui offrent des visions neuves et aspirent à l’indulgence.
Article écrit par Nina Lachery
Côté livres,
Sauveur et fils, de Marie-Aude Murail (2017-…)
Sauveur et fils est une série de romans entamée en 2017 qui comporte pour l’instant cinq tomes. On y découvre Sauveur Saint-Yves, un psychologue comme on aimerait en connaître, et son fils, Lazare, un petit garçon curieux et plein de joie de vivre. À l’histoire de ces deux personnages attachants se mêlent les vies de tous les patients du psychologue que l’on apprend à aimer avec leurs problèmes au fil des pages. Ici, le message est simple : ce n’est pas parce qu’on a des défauts ou que l’on a rencontré des obstacles que le futur ne se montrera jamais clément ! Ces livres, classés aussi bien au rayon ado qu’au rayon adulte, sont un véritable souffle de bien-être qui rappellent que tout le monde a des problèmes mais, qu’avec des efforts, personne n’est à jeter.
The Boy, the Mole, the Fox and the Horse de Charlie Mackesy (2019)
Livre d’encre et d’aquarelle, The Boy, the Mole, the Fox and the Horse est un petit bijou certes en anglais, mais très facile à comprendre. On y suit quatre personnages (je vous les donne en mille : un petit garçon, une taupe, un renard et un cheval) en plein voyage initiatique pour retrouver leur maison. Plus qu’une simple balade, ce roman graphique se découpe en instants durant lesquels les différents animaux invitent l’enfant à s’aimer lui-même et à voir le meilleur côté des choses. Parfois, les mots les plus simples sont ceux que l’on a le plus besoin d’entendre. Pour visualiser un peu mieux cette œuvre, n’hésitez pas à passer sur le compte Instagram de Charlie Mackesy qui y publie ses dessins.
Milk and Honey, de Rupi Kaur (2014)
Recueil de poésie publié en 2014 en anglais et aujourd’hui disponible en français, Milk and Honey (ou Lait et Miel) est un peu plus mélancolique que les deux œuvres précédemment citées. Son autrice, la poétesse indo-canadienne Rupi Kaur, y parle de corps, d’acceptation de soi mais aussi des cicatrices que laissent les histoires d’amours malheureuses. Si certains vers sont durs, on y trouvera malgré tout le réconfort de voir que les sentiments les plus douloureux sont partagés par bien d’autres personnes. Vivre des ruptures et des déceptions ne veut pas dire y succomber. Et, si vous voulez vous faire une idée de ses textes, Rupi Kaur est elle aussi très active sur Instagram où elle publie souvent des fragments de ses recueils.
Côté écran cette fois-ci !
Happiness Therapy de David O. Russell (2013)
S’il a fait parlé de lui à sa sortie; ce n’est pas pour rien. Happiness Therapy est à mon sens un bijou d’acceptation de toutes les facettes de soi et des gens qui nous entourent. Avec ses personnages aux passifs complexes, et aux mauvais côtés évidents, difficile de ne pas retrouver un peu ces personnes que l’on aime sans savoir si on peut les supporter. Un feel good movie qui donne envie de danser sur du Stevie Wonder et de s’offrir une seconde chance.
Lady Bird de Greta Gerwig (2017)
Un film réalisé par une femme avec une héroïne aux préoccupations si compréhensibles, c’est le scénario que l’on aurait aimé avoir devant les yeux à l’adolescence. Même si vous avez dépassé ce stade, cela dit, ce visionnage est toujours bon à prendre. Avec ses relations familiales difficiles et ses questionnements sur le futur, Lady Bird est un pur instant de beauté et de résonnance. Si vous êtes dans une période d’hésitation et d’incertitude, prenez votre temps et rappelez vous que vous n’êtes jamais seul.e à ressentir tout ça.
Temple Grandin de Mick Jackson (2010)
Ça fait du bien parfois de voir des gens accomplir de belles choses même quand le chemin est semé d’embûches. Temple Grandin, c’est l’histoire vraie d’une jeune femme diagnostiquée autiste durant l’enfance et forcée à lutter pour sa place dans un monde qui ne reconnaît pas sa sensibilité. C’est un film qui pousse à faire de ses spécificités des forces et à s’accepter car les papotages ridicules d’autres personnes ignorantes ne nous retireront jamais notre valeur.
Bonnes lectures et heureux visionnages, et surtout, restez bienveillant.e.s !