Il y a quelques mois, nous vous parlions de Maxime Raux, jeune artiste de la Côte d’Opale et fondateur du label MRG Production. La sortie de son deuxième EP Nuit, initialement prévue en novembre 2020, a été reportée au 19 mars 2021. Loin de laisser sa communauté en reste, le jeune auteur, compositeur et interprète a profité de cet « entre-deux » pour proposer de nombreux live, mettre en place un merchandising mais aussi réaliser et sortir ses clips. À ces occasions, l’artiste s’est prêté au jeu de nos articles « Dans la tête de ». Découvrez plus amplement les pensées de Maxime.

Propos recueillis par Léa Pruvoost

Avec cette catégorie d’articles, Mauvaise Graine magazine souhaite donner la parole à des artistes en tout genre. Ce portrait chinois amélioré a pour but de découvrir les dessous de la création artistique en réfléchissant à ce qui pousse un artiste à composer une chanson, à peindre, à réaliser un court-métrage. Entre inspirations et folie créative, découvrez ce qu’il se passe dans la tête de….

Ton meilleur souvenir sur scène

C’était sur la Place d’Armes à Calais. J’ai fait une grosse première partie, il devait y avoir entre 3000 et 5000 personnes. On a vraiment passé un super moment et pourtant c’était plutôt mal parti ! Juste avant de monter sur scène, j’ai cassé ma guitare. Heureusement, j’en ai plusieurs, mais bon, ce n’était pas un bon présage. Puis on est montés sur scène et on a vraiment ressenti un truc incroyable avec un public, qui en grande majorité, n’était pas venu spécialement pour nous. Mais on a vu des centaines de téléphones en l’air, des centaines de gens filmer, des applaudissements, des chœurs venir du public et tellement d’amour. On a vraiment passé une demi-heure, ce soir-là, complètement dingue. 

L’instrument de musique dont tu ne peux pas te passer

Je ne peux pas me passer de ma guitare. J’ai commencé à jouer de cet instrument assez jeune (15-16 ans) et j’ai toujours posé mes chansons guitare/voix dans un premier temps. Je n’ai jamais commencé à composer avec un autre instrument ou sur une prod déjà prête à l’ordi. Je trouve que les chansons, quand on revient à l’essentiel, juste guitare/voix, ont toujours un petit charme supplémentaire que j’apprécie beaucoup.

Si tu étais une émotion

Pas facile du tout comme question ! Je dirais l’enthousiasme. Parce que même si j’écris parfois des choses mélancoliques, les prod vont toujours véhiculer un message d’espoir. Je suis quelqu’un de profondément joyeux et optimiste dans la vie.

Crédits photo : @Lolichar

Un film dont tu aimerais faire la BO

Je dirais Into the Wild de Sean Penn. Je trouve que la liberté exprimée dans ce film, avec ces beaux paysages et ces grands espaces, sont bien représentatifs de ma musique, ou en tout cas, de mon état d’esprit. J’ai envie d’être libre dans mes créations, de dire ce que je pense et de m’exprimer. En plus, je pense que ma voix rauque irait très bien avec.

L’artiste ou le groupe avec lequel tu rêves de partager la pochette d’un album

Ça, c’est trop cool comme interrogation ! Pour le coup, j’ai ma petite idée mais ils ne sont déjà plus tous de ce monde-là. J’aurais adoré partager la pochette d’un album avec Nirvana. J’ai toujours trouvé qu’ils étaient très créatifs au niveau des chansons comme des visuels. Ce n’était pas forcément trop mon époque ou ma jeunesse, mais ils ont eu une vraie influence sur ma musique, même si les styles sont différents. Je trouvais les artistes très libres ! Dans le même esprit, j’aurais adoré partager la pochette d’un album avec Pete Doherty ! Il a saisi cette liberté pour parler d’homosexualité, de drogues, de plein de sujets différents… J’adore.

Crédits photo : @Lolichar

Le lieu idéal pour composer

Pour moi, il y en a plutôt deux : chez moi, le soir dans mon canapé et le deuxième lieu incroyable pour composer, c’est sur la plage !

La musique sur laquelle tu adores te déhancher en Soirée

Je me déhanche sur du Dua Lipa et du Angèle !

La série dans laquelle tu aimerais faire une apparition musicale

J’ai adoré une série Netflix : Ozark.  Elle est complètement incroyable, surtout d’un point de vue psychologique ! Elle parle de drogues et de casinos. Du coup, j’aurais bien aimé qu’un de mes titres passe dans cette série et qu’on me voie le chanter !

Un mot pour décrire ton prochain EP

« Rassurant ». J’aimerais bien que les gens se sentent rassurés quand ils vont écouter mon EP, j’espère que ça va les réconforter.

La couleur de ta musique

Je dirais que mon univers est un blanc qui s’éteint, un peu sombre, un peu sali… Ma musique c’est quelque chose qui est très pop, qui peut être écoutée par le grand public mais en même temps, l’univers artistique derrière est très marqué, très fort. Il y a une vraie sensibilité, un vrai besoin d’exprimer des problèmes et des situations, sans me cacher mais de manière élégante et ouverte au plus grand nombre.

Et parce qu’on est curieux…

Peux-tu nous en dire un peu plus sur le clip du morceau Immobile, qui sortira bientôt ?

Immobile est un morceau enjoué que j’ai composé sur la plage. Et pour l’exclusivité, on a tourné le clip à la Scène Nationale de Dunkerque, Le Channel. C’est un titre que j’apprécie énormément et ça a été un vrai plaisir de le réaliser avec le vidéaste Hugo Lamblin d’Iconocom et la mannequin Aida.

Tu as vraiment été très actif pendant les périodes de confinement et les « entre-deux » avec des restrictions toujours très pénalisantes pour le milieu artistique. Penses-tu que le contexte t’a poussé à t’investir dans la musique autrement ? As-tu l’impression de devoir travailler plus que d’habitude pour exister sans la scène ?

Carrément ! C’est une façon de faire très différente. D’habitude, on arrive à se démarquer lors de concerts. Mais désormais, on doit se démarquer en ligne et notamment sur les réseaux sociaux. Ça demande un travail beaucoup plus assidu et régulier. On communique autrement aussi et on essaye de créer des évènements en ligne pour se rapprocher malgré tout de notre public.

Retrouvez Maxime Raux sur Facebook et Instagram.