Mi-octobre, le duo Charlotte Fever a dévoilé le premier single “La Fille du Ciel” de leur nouvel EP Erotico. En plus de ce titre planant qui invite tant à la danse qu’à la contemplation, ils ont collaboré avec l’autrice Lucie Brémeault, qui a écrit une nouvelle érotique accompagnant chaque titre de l’EP. Celui-ci sortira le 14 février pour réchauffer vos coeurs… Et peut-être plus. Pour l’occasion, on vous a préparé un nouvel épisode de notre série DLTD placée sous le signe de la chaleur et de l’érotisme.

Crédits photo : Kevin Blain

Propos recueillis par Eva Darré-Presa

Un album à écouter pour débuter une soirée sous les meilleurs astres

Cassandra : Vous allez très vite découvrir que je suis très éclectique dans mes goûts musicaux… Pour commencer une bonne soirée, j’ai besoin de cette énergie que seul un bon café serré peut me donner ! Et il n’y a que l’album Hypnotize de System of a Down qui parvient systématiquement à me procurer cet effet : testé et approuvé depuis maintenant presque 15 ans. Quand je vois que je pique du nez, hop ! Un petit System et ça repart.

Alexandre : Deux salles, deux ambiances : moi je partirais plutôt sur Sexuality de Sébastien Tellier, ça sautille avec élégance et ça me met dans le mood parfait pour rentrer dans ma soirée.

Un livre érotique à lire sous la couette 

C. : Honnêtement, je ne suis pas très livres érotiques, mais je connais bien Emmanuelle qui, paraît-il, est une légende dans le milieu. Pour autant je vous recommande très vivement la lecture du prochain livret érotique de Lucie Brémeault, qui accompagne le coffret collector de nos vinyles et sera accompagné de magnifiques illustrations.

 

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A. : Rien ne m’exalte plus que le livre de recettes Big Mamma… Team food porn haha, je suis tellement à fond que que je serai bientôt capable d’ouvrir un resto (de huit couverts, mais quand même) !

Un.e artiste plasticien avec qui collaborer pour un projet visuel 

C. : Sans aucune hésitation : Pierre & Gilles. Je suis tellement captivée par leur art, je rêve de pouvoir vivre un moment artistique avec eux. Pouvoir faire partie intégrante de leur univers le temps d’un shooting photo, ça me ferait vraiment fantasmer. Leur démarche me parle vraiment parce que notre démarche musicale s’apparente un peu à la leur, on cherche à amener notre public vers de nouvelles destinations, pour une aventure de quelques minutes. Pierre & Gilles font cela au travers de somptueux décors qui magnifient leurs sujets.

A. : Ouais, en effet, Pierre & Gilles, ça serait le rêve, on est d’accord !

Un beau souvenir de votre tournée en Amérique centrale

C. : Il y en a eu beaucoup ! Les tournées sont la source d’énormément de rencontres humaines et je ne parle pas que du public ! Il y a aussi (et surtout) toutes les personnes ayant participé à l’organisation de la tournée. J’ai eu l’impression que toutes nos rencontres étaient hyper intenses et je dois dire que ça m’a vraiment touchée de voir autant de monde travailler à nos côtés sur les concerts.

Cela dit, il y a une date qu’on n’oubliera pas de sitôt. Nous avons donné un concert dans une école au Honduras où nous avons littéralement été accueillis comme des stars. Les élèves avaient préparé des banderoles sur lesquelles ils avaient collé nos photos, mais aussi écrit les paroles de certaines chansons. Pendant le concert, on a eu la surprise d’entendre qu’ils connaissaient par cœur les textes ! À la fin du concert, on a vécu la séance de dédicace la plus surréaliste de notre vie. Les enfants nous tendaient tout ce qu’ils avaient : des billets de banque, des bouts de papiers, des bras, des jambes, un plâtre ! Pour moi, c’est un moment vraiment inoubliable. J me dis que la musique nous permet de vivre des instants uniques.
A. : Moi, j’ai réalisé un rêve au Guatemala : on est allés au sommet d’un volcan en activité où l’on pouvait voir de la lave en fusion ! Accessoirement, on avait aussi une vue incroyable sur les chaînes de montagnes avoisinantes et d’autres volcans, eux aussi en activité et qui généraient des explosions toutes les heures. C’était hyper impressionnant.

Une chanson qui donne la fièvre

C. : Je n’aurais pas à proprement parler un titre de chanson à donner, mais il y a des voix comme celles de AnnenMayKantereit, Gainsbourg ou encore de Roméo Elvis que je trouve particulièrement sensuelles et envoûtantes. Je suis une grande fan des voix graves !
A. :  Oh là là, moi je préfère ne pas répondre. C’est non avouable comme chanson haha.

Une place pour danser nu sous les étoiles 

C. : Ce n’est pas un lieu précis, mais je pense que le meilleur endroit pour faire ça ce serait dans un désert de sable fin. Une vaste étendue où le sable est doux et où être nu sous les étoiles devient un tableau.

A. : Alors je regarde beaucoup les étoiles à travers le velux de ma chambre mais je n’y danse pas très souvent nu, il va falloir que je me lance !

Un artiste qui influence votre pop disco 

C. : Vraiment beaucoup d’artistes nous inspirent. Dans la mouvance disco, il y a évidemment Cerrone, dont on idolâtre les lignes de basse, mais il y a aussi ABBA pour les thématiques de chansons et, dans une moindre mesure mais tout de même, les Bee Gees certainement un peu.

A. : Côté pop, Sebastien Tellier de toute évidence, Polo & Pan pour leur somptueuse et envoûtante electropicale. Et certainement la psych pop australienne de 2010 aussi.

Une planète sur laquelle donner un concert

C. : Une planète imaginaire hors de notre système solaire, ça me plairait bien. Avec un paysage idyllique bordé de fleurs et d’une végétation luxuriante, des montagnes au monts enneigés et en contrebas, des plages de sable blanc. Je ne dirais pas non à un petit lac turquoise aussi. Sinon, Vénus pourrait également faire l’affaire s’il faut être raisonnable. Nous mettons toujours les femmes à l’honneur dans nos morceaux, alors faire un concert sur Vénus c’est parfait.

A. : Vénus ! Houlala mais on va se brûler les miches haha ! Pour ma part je pars sur Tatooine, je connais un petit bar sympa là-bas.

Une.e photographe qui sait capturer l’érotisme des corps

C. : Bettina Rheims pour la grâce et la classe de ses photos, elle sait représenter l’érotisme avec beaucoup de romantisme. Tout est à la fois doux et subjuguant, on est vraiment dans la séduction. J’aime aussi la photographe Hiromix pour le côté sexuel de l’érotisme, ce sont des photos plus brutales, plus en mouvements.

A. : Personnellement j’aime beaucoup l’aspect esthétiquement barré de Ren Hang !

 

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Un film qui donne chaud 

C. : Call Me by Your Name de Luca Guadagnino, sans aucune hésitation. Ce film n’est que séduction. Le décor, le jeu d’acteur, les tenues, la saison, l’italien, l’anglais, le français… Tout ça  dans un seul et même film, c’est fait pour faire transpirer. Le réalisateur a su penser aux moindres détails pour nous transporter dans une parenthèse érotique au cœur de l’Italie.

A. : Basic Instinct (ndlr : de Paul Verhoeven) quand j’avais 12 ans, ça m’a fait un truc. Et évidemment le film ultime : Eyes Wide Shut (ndlr : de Stanley Kubrick), adaptation cinématographique de La Nouvelle Rêvée d’Arthur Schnitzler que je conseille également et que j’aurais dû citer plus haut. Damn !

Et puisqu’on est curieux… 

Vous pouvez nous raconter l’histoire derrière La Fille du Ciel ?

La Fille du Ciel est une météore brillante, inaccessible, qui fend la nuit et vers laquelle tous les regards se tournent. Elle est si magnifique, si scintillante qu’on aimerait la toucher mais personne ne le peut. C’est aussi une métaphore pour personnifier ces choses magiques ou magnifiques que l’on ne peut pas avoir. On doit apprendre à vivre avec cette frustration, qui est aussi une forme d’excitation puisqu’on se dit qu’un jour peut-être l’occasion se présentera de concrétiser cette envie.

Comment s’est déroulée la collaboration avec Lucie Brémeault ? 

Le métier d’auteur.rice ne s’invente pas et nous avons donc tenu à confier la lourde tâche d’écrire les nouvelles à une plume que nous affectionnons.

Quand on commence une collaboration, quelle qu’elle soit, nous tenons absolument à ce que l’artiste soit inspiré.e par notre univers. Si ça ne matche pas tant pis, il ne faut pas se forcer ! Dans l’art, il me semble que pour stimuler l’imagination, c’est indispensable d’avoir de l’affect envers son sujet. Nous connaissions déjà l’attrait de Lucie Brémeault pour notre premier EP et lui avons donc envoyé le nouvel opus ainsi que les paroles de toutes les chansons pour voir si elle était inspirée. L’aventure ensemble a commencé presque instantanément puisque Lucie nous a envoyé dans la foulée un premier jet qui nous a tout de suite séduits !

Impatients de la sortie de votre EP le 14 février ? 

C’est un euphémisme de dire qu’on est impatients ! Déjà, on est structurellement très peu patients (coucou notre entourage qui nous supporte malgré tout) mais en plus de cela, cet EP est prêt depuis plus d’un an maintenant et il est grand temps pour lui de prendre son envol. Nous en sommes particulièrement fiers parce qu’il nous a permis de collaborer avec plusieurs artistes (autrices et illustrateurs.rices) que l’on adore. Pouvoir rassembler d’autres créateurs autour d’un seul et même projet, c’est très enrichissant, d’autant plus que cela permet de faire de chouettes rencontres humaines.

Pour nous, sortir un deuxième EP, ce n’est pas rien. Ça veut dire que l’aventure se poursuit et ça a permis à la Fever family de s’agrandir. On se dit que c’est le signe que plein de belles choses nous attendent encore et on a hâte de les découvrir !

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