Son clip In My Eyes, tel un court film d’animation, est si poétique. Le nouvel album de Ford : Color of Nothing est sorti le 16 octobre. Il y a 11 morceaux, dont 4 collaborations et cette musique électronique qui nous met vraiment dans un bon mood. On a l’impression de voyager grâce à la musique et plus que jamais, avec un album comme celui-ci, la sensation de danser à un festival, entourés de monde, nous manque profondément. Venez découvrir Ford, ce jeune artiste de 20 ans qui a gagné une nomination aux Grammy en 2019 pour le meilleur remix.
Propos recueillis par Maude Vuillez
Tes inspirations musicales ?
Beaucoup d’artistes différents m’inspirent tous les jours mais particulièrement Mk.gee, Toro y Moi, James Blake, Four Tet, Jai Paul… La liste est longue !
Ton premier concert ?
Je crois que c’était John Mayer à Copenhague. J’avais genre 12 ans.
Les vinyles sont-ils « vintage » ?
Personnellement, j’ai l’impression qu’avoir un vinyle de nos jours, c’est surtout la possibilité d’avoir une version physique et tangible d’une œuvre que tu aimes. Aujourd’hui, les possibilités d’utilisation du vinyle sont bien plus nombreuses qu’autrefois. Cela a donné naissance à des emballages vraiment étonnants, d’ailleurs ! J’adore chercher et trouver de vieux disques et je pense que l’on passe à côté de beaucoup de joyaux perdus quand l’on fouille dans les magasins de musique !
Ta série préférée ?
Breaking Bad en série dramatique et en comédie : The Office (non, je ne changerai pas d’avis !)
Es-tu écolo ?
Je fais de mon mieux pour l’être. Je pense que c’est la responsabilité de chacun de faire ce qu’ils sont capables de faire pour prendre soin de cette planète !
Montagne ou océan ?
Eh ! Cette question est injuste ! Mais je dois dire les montagnes, j’ai appris à les aimer en vivant en Utah.
Et parce qu’on est curieux…
Tu disais que ce premier confinement était finalement une opportunité pour les artistes pour consacrer du temps à leur musique, que c’était une période favorisant la créativité musicale. Es-tu toujours du même avis ?
Yep. Personnellement j’ai l’impression que certains des meilleurs arts de notre histoire sont issus de périodes de lutte. Je sais que beaucoup d’artistes peuvent ne pas se sentir inspirés en ces temps instables et tumultueux, mais j’ai toujours l’impression que cette période d’isolement est une occasion de grandir au fond de soi. Même si tu ne réalises pas une nouvelle musique, tu peux t’explorer, réfléchir à qui tu es en tant qu’artiste et travailler là-dessus !
“The Color of Nothing” (traduit littéralement par : La couleur du rien). Pourquoi ce titre ?
The Color of Nothing représente ce que tu vois quand tu fermes tes yeux et que tu les frottes. Même si tes yeux sont fermés, ce qui apparaît à ce moment-là est une teinte indescriptible. Ce n’est pas noir, blanc, ni aucune autre couleur connue. Pour moi, cette « couleur du rien » est libératrice. C’est comme une toile blanche, une toile où je peux me libérer des idées préconçues et créer en toute liberté !
Comment se différencier des autres artistes qui sont eux aussi dans la musique électro ?
J’ai l’impression que « faire la différence » ou s’affirmer en tant qu’artiste revient tout simplement à être fidèle à son son, sa musique. Il faut prendre le temps de cultiver quelque chose qui te semble fidèle à toi-même. Il s’agit de trouver le son et le style qui te sont propres, et de consacrer du temps et des efforts à leur développement. Bien entendu, on peut se tourner vers d’autres artistes pour puiser son inspiration, c’est inévitable et je le fais tout le temps !
Tu as fait quelques featurings sur ton album. Comment cela s’est-il passé ?
En général, c’est moi qui propose aux collaborateurs une démo très approximative. Nous nous envoyons alors des idées dans les deux sens jusqu’à ce que le projet aboutisse. Mais il y a des chansons sur le disque sur lesquelles j’ai essayé plusieurs chanteurs avant de choisir celui qui me semblait le plus approprié par rapport à ce que j’avais en tête !
Sa citation préférée :
« Our lives are defined by opportunities, even the ones we miss » – Benjamin Button
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