C’est sous un beau soleil lyonnais, sur la place de la Croix-Rousse que nous rencontrons Aubane, créatrice de Brobi. L’entrevue n’est pas vraiment fortuite, il faut dire que l’on suit Brobi sur Instagram depuis un petit moment ici à Mauvaise Graine, et l’on espérait vraiment pouvoir la croiser pour en savoir plus. 

Article écrit par Quentin Lemaire

Brobi, c’est une marque de vêtements unisexes brodés à la main sur commande, créée en mai 2019 « sur un coup de tête » nous confie Aubane, la créatrice. À l’origine, cette jeune lyonnaise de 21 ans commence à broder des vêtements pour elle-même en s’inspirant des nombreux exemples trouvés sur Pinterest. Quelques temps après, l’étudiante en Art & Design à Saint-Etienne saisit l’occasion de vendre certaines de ses réalisations lors du festival Art & Vibes. L’événement est un succès et l’aventure Brobi va alors prendre de l’ampleur pour devenir en mai 2019 une auto-entreprise. Les démarches et la novicité n’effraieront pas la jeune créatrice qui « n’a pas eu le temps d’avoir peur » face à l’enchaînement des événements. Un peu d’aide de son frère et voilà que la e-boutique brobi.fr voit le jour, avec déjà près de 40 modèles proposés à la commande.

Une self-made woman à la tête de Brobi

Si l’aventure commence sur les chapeaux de roues, la jeune lyonnaise ne laisse pas pour autant de côté ses valeurs. Tous les produits Brobi sont brodés à la main par ses soins, unisexes, branchés et accessibles (comptez 20€ pour un t-shirt). Pour Aubane, proposer des tarifs « abordables » est important, et fait écho à sa propre expérience : frustrée de voir des supers t-shirts originaux mais hors de son budget, elle s’est mise au défi de proposer des produits à des tarifs bas. Un défi d’autant plus risqué au vu du temps que nécessite la broderie à la main : de 2 à 6 heures selon le modèle. Seule à broder, il n’est pas toujours simple de réussir à suivre le rythme des commandes, mais Aubane est sûre d’elle. Et comment ne pas l’être après le succès de son défi du mois de juillet : sortir chaque jour un nouveau modèle, 31 jours durant, tout en assurant les commandes qu’ont généré les modèles précédents. Ici, on lui tire notre chapeau. 

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la jeune entrepreneuse se dirige vers une nouvelle aventure qui la mènent tout droit en Roumanie, où elle étudiera, le temps d’un semestre, le design textile. De quoi faire le plein de nouvelles idées avant un retour en France chargé en projets. Si pour le moment cela lui est impossible, faute de rentabilité, la créatrice espère à terme pouvoir proposer des produits 100% « made in France ». Ce sera aussi pour elle peut-être l’occasion de concrétiser des partenariats avec des enseignes montpelliéraines et parisiennes qui l’ont approchée. Ce sera également l’ouverture d’un pop-up store, et un « retour aux origines » lors du festival Art & Vibe 2020. Chez Mauvaise Graine, on lui souhaite encore plein de réussites !

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