Bon Voyage Organisation était à la Boule Noire le mardi 22 octobre. Un concert immersif pour faire voyager le public vers de nouvelles destinations qui feront l’office d’un prochain projet en 2020.
Article écrit par Olympe Dupont
D’abord appelé Les Aéroplanes ou encore Bon Voyage, Bon Voyage Organisation (BVO pour les intimes) est un groupe orchestré par Adrien Durand qui a notamment collaboré avec Amadou et Mariam et produit le dernier album de Papooz, Night Sketches, sorti en mars dernier.
Suite à leurs deux EPs, Xīngyè et Géographie, BVO a sorti son premier album Jungle ? Quelle Jungle ? en 2018. Difficile de classer ces productions dans un genre défini tant les titres transportent l’auditeur dans des destinations et univers variés. Jungle ? Quelle Jungle ? nous fait passer par les différentes jungles, qu’elles soient urbaines ou tropicales, sur les continents asiatiques et africains. Album aux sonorités pop, disco, jazz et funk, où l’on peut découvrir des morceaux cosmiques et futuristes mais aussi des morceaux plus exotiques.
Juste avant la sortie de l’album, le groupe avait d’ailleurs dévoilé le morceau Goma suivi de la description “ENSEMBLE DE MUSIQUE COSMIQUE – SCIENCE-FICTION POUR DANSER”.
Au coeur du quartier de Pigalle, c’est à la Boule Noire que BVO est venu faire une escale. Parfaite pour les concerts intimistes, cette salle offre au public la possibilité d’être au plus proche des artistes. En entrant, on découvre directement une partie des instruments disposés sur la scène, dont différentes percussions qui laissent deviner que le concert sera exotique.
L’une des particularités de BVO, c’est qu’il n’y a pas vraiment de membres fixes mis à part son leader, Adrien Durand, bien que certains musiciens, comme Maxime Kosinetz, soient devenus des membres permanents. Des artistes intègrent le groupe pour participer à certains projets s’ils en ont l’envie, et chaque live est assuré par une partie d’entre eux. Ce soir-là, un sextet instrumental s’installe sur scène : Arnaud Sèche à la flûte et aux percussions, Adrien Soleiman au saxophone, Maxime Kosinetz aux synthétiseurs, Adrien Durand au synthétiseur basse et à l’orgue, Pedro Barrios aux congas et aux percussions et Cyprien Jacquet à la batterie.
Le concert est composé de titres connus du groupe comme Love Soup, Hotel 7, Jungle ? Quelle Jungle ? mais aussi de titres qui ne sont pas encore publiés. Le groupe nous fait voyager à travers de nouvelles destinations aux quatre coins du monde, de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Amérique.
Sur l’avant de la scène, Arnaud Sèche à la flûte traversière et Adrien Soleiman au saxophone. Deux instruments à vent qui s’associent sur certains morceaux ou s’élancent en solo sur d’autres, comme l’excellent freestyle de saxophone livré en seconde partie de concert. Sur les côtés, Adrien Durand et Maxime Kosinetz aux synthétiseurs. Complètement transportés par la musique, c’est un plaisir de les regarder jouer tant la passion se lit sur leurs visages. Enfin, au fond de la scène, Pedro Barrios aux congas et aux percussions et Cyprien Jacquet à la batterie, indispensables pour rythmer les morceaux et marquer les ambiances à l’aide de clochettes et coquillages.
Tout au long du concert, on peut voir des sourires s’afficher sur les visages du public, complètement embarqué dans ce voyage musical. Aucun chanteur n’est présent sur scène, il est donc facile de se laisser aller au fil des morceaux, seulement guidé par les instruments, de “rentrer dans la musique comme dans un sanctuaire” comme le dit Adrien Durand.
Le concert est clôturé par un morceau emblématique du groupe dont je vous parlais plus haut : Goma. Un final pour permettre à la foule de danser une dernière fois avant l’atterrissage. Quant au prochain décollage, il faudra être patient car le groupe n’a pas encore annoncé de prochaines dates !
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