Si nous avons toujours espoir de revenir fouler le plancher des salles de concerts dans l’année à venir, il va encore falloir patienter… Pour combler cette (interminable) attente, les docu musicaux nous semblaient être un bon remède : entre électro, punk et rock, à regarder de préférence en boucle et le son à fond dans son salon pour revivre de grands moments de scène.

Image tirée de “The Punk Singer” réalisé par Sini Anderson

Article collaboratif

Nuits noires sur les nuits blanches. (2020) Réalisé par United We Stream/Arte Concert. 1h15.

Le projet United We Stream a vu le jour à l’aube du premier confinement, en mars 2020. L’objectif était de continuer à proposer des lives électro dans différents clubs et salles de concerts, fermés en raison de la pandémie, dans le but de soutenir les différents acteurs de la musique électronique. Initialement mis en place à Berlin, le mouvement s’est ensuite étendu à plusieurs grandes villes, notamment à Paris durant le mois de juin grâce à l’association Technopol à qui la programmation musicale a été confiée. Ce documentaire interroge donc artistes et organisateurs d’événements sur leur ressenti vis à vis du confinement et de la fermeture des lieux culturels mais questionne également sur l’avenir de la musique électronique : cachets et impact écologique des DJ, inclusion sur les dancefloors…

Le tout agrémenté d’extraits des différents lives, de quoi revivre une soirée en club depuis votre salon !

Par Aline L’Hourre

 

David avant Bowie. (2018) Réalisé par Francis Whately. 90 minutes.

Il y a bientôt cinq ans, le 10 janvier 2016, l’astronaute de Space Oddity rejoignait les étoiles. L’occasion de (re)voir le superbe documentaire The First Five Years, traduit “David avant Bowie”. Il y retrace les cinq premières années de la carrière du chanteur, quelque peu tumultueuses, entre 1965 et 1969. Images et archives sonores inédites (dont la voix de Bowie lui-même) permettent ainsi de se pencher sur l’élaboration de ses deux premiers albums studio, à savoir David Bowie (1967) et Space Oddity (1969). Longtemps perçu comme trop “avant-gardiste” pour réussir, David Robert Jones est et restera une icône adulée, qui a su magistralement bouleverser les codes.

Et pour le visionner, c’est par ici.

par Julie Guillaud

The Punk Singer. (2013) Réalisé par Sini Anderson. 81 minutes. 

Peu de documentaires se sont consacrés à la scène punk féminine et celui de Sini Anderson remet sur le devant de la scène une icône du genre et porte-parole du mouvement riot grrrl, Kathleen Hanna. Surtout connue pour avoir été la chanteuse punk des Bikini Kill dans les années 1990, on apprend combien elle a pu être avant-gardiste sur le mouvement féministe au coeur d’une scène punk rock davantage représentée par la gente masculine, scandant aux filles de se placer au premier rang de ses concerts. Le documentaire retrace une vingtaine d’années d’archives de concerts, de témoignages et d’extraits où Kathleen se livre sur cette période d’émancipation à la fois pour la musique et pour la liberté des jeunes femmes. Alors poussez vos meubles et “Girls to the front” !

Par Justine B.

Sugar Man (Searching for Sugar Man). (2012) Réalisé par Malik Bendjelloul. 86 minutes.

Connaissez-vous l’histoire de Sixto Rodriguez, l’homme derrière deux albums sortis dans les années 1970 : Cold Fact et Coming From Reality ? C’est dans le premier album que se trouve cette mystérieuse chanson qui donnera son titre au documentaire : Sugar Man. Searching for Sugar Man retrace l’histoire de deux hommes du Cap en Afrique du Sud qui partent à la recherche de Rodriguez qui rencontre beaucoup de succès dans leur pays mais sur qui, pourtant, on ne sait rien. Et si vous ne connaissez pas l’histoire, on ne peut que vous dire que le documentaire a remporté le Prix du public international du Festival de Sundance 2012 ainsi que l’Oscar du meilleur film documentaire en 2013.

Pour regarder le documentaire, c’est sur Canal VOD.

Par Eva Darré-Presa

Le monde selon Radiohead. 2019. Arte France, réalisé par Benjamin Clavel. 52min. 

https://www.youtube.com/watch?v=zGFUTvrB-lA

Lors du premier confinement, Radiohead nous avait fait le plaisir de diffuser gratuitement certains lives inédits en ligne. En se replongeant dans les concerts du groupe, j’ai donc eu envie de me pencher sur ce documentaire récent, pour trouver de quoi répondre aux détracteurs qui ne cessent de me répéter que la musique de Radiohead est assommante, voire déprimante. À travers le montage, on découvre la portée éminemment politique de l’œuvre du groupe dans sa façon de concevoir et de produire sa musique, allant à l’encontre du star-system. Des parallèles sont ainsi dressés entre la discographie du groupe et les actualités politiques et sociales qui ont traversé notre époque en pleine mutation, de Pablo Honey en passant par l’avant-gardiste Ok Computer. Une pépite pour les amateurs autant que pour ceux qui voudraient en apprendre plus sur l’identité particulière d’un des groupes expérimentaux les plus célèbres du monde. 

Par Justine B.